À la Une: la crise afghane tourne au scénario catastrophe pour Joe Biden
Alors que s’affichent partout en Une les photos sanglantes du carnage hier à l’aéroport de Kaboul, qui a fait une centaine de morts dont 13 soldats américains, les éditorialistes du monde entier commentent unanimement « le cauchemar de Joe Biden », comme le titre Die Welt, « le scénario du pire », écrit Le Temps, une formule largement reprise dans la presse européenne qui note qu’il s’agit de « la journée la plus meurtrière pour l’armée américaine depuis 2011 ».
La presse américaine est bien sûr également sous le choc. « Joe Biden doit faire face à une tragédie qu’il s’était engagé à éviter », titre le New York Times qui rappelle que le retrait d’Afghanistan était justement motivé par la détermination du président à ne plus « sacrifier ne serait-ce qu’un seul membre supplémentaire de l’armée ».
« Biden a du mal à faire face à la crise la plus explosive de sa présidence », juge de son côté le Washington Post pour qui la mort des soldats américains « menace de saper ses références de leader mondial expérimenté et compétent ». « Son plan de retrait ordonné de l’Afghanistan avait déjà sombré dans le chaos lorsque les talibans ont chassé en quelques jours le gouvernement afghan », ajoute le Post, qui explique que le pire est encore peut-être à venir avec de possibles nouvelles attaques de l'EI avant le 31 août. « Les combattants islamistes ont déjà montré qu’ils nous frapperont partout où ils le pourront », assène l’éditorialiste du quotidien pour qui « quitter l’Afghanistan ne diminuera malheureusement pas leur volonté de nous attaquer ».
Un coup dur porté au nouveau pouvoir taliban
C’est « le premier coup dur pour les talibans -après avoir conquis le pays à une vitesse foudroyante en seulement 4 mois », souligne Le Soir et qui, à peine réinstallés au pouvoir se voient ainsi déstabilisés par ce qui est leur « pire ennemi, l’État islamique du Khorasan, une ramification de Daesh », explique le Times, « des jihadistes extrémistes qui pensent que les talibans sont trop mous ».
Le groupe État islamique en Afghanistan « est devenu tristement célèbre pour ses vidéos d’exécutions macabres, et ses attaques contre les civiles et le recours à l’extrême violence », souligne de son côté le Wall Street Journal. « L’atrocité à l’aéroport de Kaboul donne un aperçu du chaos à venir en Afghanistan », s’inquiète quant à lui le Guardian pour qui, après le départ des Américains la population afghane va devoir subir tout à la fois l’obscurantisme des talibans mais également « la violence terroriste » de l'EI.
Covid et Brexit : les pénuries se multiplient au Royaume-Uni
Des étalages bien souvent vides dans les enseignes de la grande distribution, « plus de pain chez Co-op, mais également plus de milk-shakes au Mac Donald’s, pénurie de poulet chez Nando’s », qui a dû fermer une cinquantaine de restaurants, explique le Guardian « la pénurie de la chaîne d’approvisionnement au Royaume-Uni se généralise, faute de personnel qualifié ».
Notamment de chauffeurs de poids lourds, le Brexit compliquant l’entrée au Royaume-Uni de travailleurs venus de l’Union européenne. Et les patrons britanniques de tirer « la sonnette d’alarme », souligne le quotidien, et demandent au gouvernement « d’assouplir au plus vite les règles d’immigration », à défaut préviennent-ils « les fêtes de Noël pourraient être annulées », en raison des manques de stock.
Les médailles d’or des récents JO de Tokyo s’effritent déjà
Il ne s’agit pas de médailles en chocolat, mais de véritables médailles d’or qui semblent étrangement s’écailler. L’affaire a été révélée par le quotidien d’État chinois le Global Times et elle est reprise aujourd’hui dans la presse britannique et australienne ; après que deux athlètes chinois aient posté des photos de leurs médailles d’or qui semblent étrangement « s’effriter ».
Tollé sur les réseaux sociaux chinois, avec des internautes qui réclament « le remplacement des médailles », alors que le Global Times met en doute la qualité de médailles japonaises « fabriquées à partir d’appareils électroniques recyclés, notamment des téléphones » ; c’était un parti pris de Tokyo qui voulait mettre l’accent sur des Jeux « durables et écolos ». Réponse du Comité d’organisation des JO japonais qui précise que « c’est le film protecteur et non le métal qui commence à s’abîmer sur les médailles », « ce qui est inévitable si on tripote trop la médaille ».
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