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Affaire des écoutes : Le procès de Nicolas Sarkozy aura bien lieu… à partir de lundi après-midi

Par la Rédaction

Un sursis de quelques jours pour Nicolas Sarkozy. Le tribunal judiciaire de Paris a ordonné, ce jeudi après-midi, la poursuite du procès « des écoutes de Paul Bismuth » après avoir pris connaissance des résultats de l’expertise médicale menée sur la personne de Gilbert Azibert.



Prévenu dans ce dossier tout comme l'ancien chef de l'Etat, ce magistrat avait demandé, lundi, le renvoi de l’audience en raison de son état de santé précaire et des risques spécifiques que lui fait courir l’épidémie de coronavirus.


« L’expertise [de Gilbert Azibert] a permis d’objectiver qu’il est dans un état de santé satisfaisant », a indiqué Christine Mée, la présidente de la 32e chambre du tribunal avant de donner rendez-vous à tous les protagonistes du dossier, lundi prochain à 13h30, pour entrer dans le vif du sujet. « On est des pragmatiques. Si un expert dit qu’il peut comparaître, il va comparaître », avait confié peu avant, Dominique Allegrini, l’avocat du magistrat, à 20 Minutes. Une surveillance médicale sera toutefois mise en place deux fois par jour pour s’assurer qu’il se porte bien.


Azibert, « moi, je le fais monter… »


Personnage central du dossier, Gilbert Azibert est accusé d’avoir noué un pacte de « corruption » avec Nicolas Sarkozy. Selon l’accusation, ce haut magistrat, alors en poste à la Cour de cassation, aurait donné des informations à l’ancien chef de l’Etat sur l'affaire « Liliane Bettencourt » dans laquelle il était mis en cause en échange d’un « coup de pouce » pour lui obtenir un poste à Monaco. Dans cette affaire, les enquêteurs ont découvert que Nicolas Sarkozy avait ouvert une ligne de téléphone secrète au nom de « Paul Bismuth » pour discuter de tout cela avec son avocat Thierry Herzog, aujourd’hui également prévenu dans cette affaire.

L’ancien locataire de l’Elysée a toujours nié les faits reprochés, en expliquant notamment que Gilbert Azibert n’avait pas obtenu le poste qu’il convoitait et qu’il n’avait jamais intercédé en sa faveur. Mais les écoutes téléphoniques versées au dossier sont problématiques pour lui. « Je l’aiderai [à obtenir le poste], l’entend-on dire. Moi, je le fais monter… »


La défense de Nicolas Sarkozy va demander l’annulation de l’instruction


Le tribunal commencera donc à examiner ces faits à partir de lundi après-midi. Avec une belle bataille procédurale en perspective. Les avocats de l’ancien chef de l’Etat ont déjà prévu de demander l’annulation de toute l’instruction l’ayant conduit là, arguant que les conversations téléphoniques entre un avocat (Thierry Herzog) et son client (Nicolas Sarkozy) sont protégées par le secret professionnel et ne sauraient être utilisées lors d’une procédure. Un argument qu'ils avaient déjà tenté de développer à de multiples reprises par le passé sans jamais obtenir gain de cause.




Christine Mée, la présidente, a, pour sa part, déjà fixé son calendrier. Il prévoit de commencer par l’audition de Gilbert Azibert, de continuer avec celle de Thierry Herzog avant de conclure par Nicolas Sarkozy. Accusé de « corruption active » et de « trafic d’influence », il encourt une peine de dix ans de prison et une amende de 1 million d’euros.


source:20minutes.fr



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