Aristide Mono : « Samuel Eto'o doit retirer son soutien à Paul Biya et faire son mea-culpa »
Lors de la présidentielle de 2018 au Cameroun, Samuel Eto'o avait suscité la colère de ses détracteurs en apportant publiquement son soutien au président sortant, Paul Biya, en poste depuis 1982. Malgré ses 85 ans à l'époque, Paul Biya etait candidat pour la 7e fois consécutive à la tête du pays, et Samuel Eto'o avait pris position en sa faveur, arguant des services rendus et de la nécessité d'un leader rassembleur.
"Nous avons besoin d’un leader rassembleur. J’ai connu ce beau pays, ces frères qui aiment vivre ensemble parce qu’on a toujours connu la paix dans notre pays, parce qu’on a toujours voulu vivre ensemble. On s’accepte toujours. Au niveau du vote, je n’ai aucun doute pour qui je vais voter. Le plus important, c’est que mes frères fassent comme moi. Personnellement je vais voter pour le candidat-président Paul Biya pour toutes ces choses qu’il m’a apportées dans ma carrière et pour toutes ces choses que j’ai connues“, avait alors lancé la légende camerounaise, au perron du palais présidentiel.
Cette prise de position avait provoqué une vague de critiques et de désaccords parmi les opposants politiques et la population en général. Pour Aristide Mono, consultant TV, Samuel Eto'o devrait faire son mea-culpa et se rétracter de son soutien à Paul Biya. Le politologue estime que cette prise de position politique compromet la crédibilité du célèbre footballeur et lui conseille de retirer son soutien, de dresser un bilan de la FECAFOOT dont il est président, de démissionner de ses fonctions, et enfin de présenter publiquement des excuses pour son soutien au système en place.
"Pour avoir soutenu Paul Biya en 2018, Samuel Eto'o doit retirer ce soutien, faire son mea-culpa. Après maintenant, il dresse le bilan de la Fecafoot. Après le bilan de la Fecafoot, il dépose sa démission. Ensuite, qu'il prenne deux à trois semaines au quartier, qu'il fasse une sortie, soit sur une chaîne nationale soit sur une chaîne internationale, pour regretter le fait qu'il ait apporté le soutien au système", a fulminé Aristide Mono.
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