Boris Bertolt: MACRON EXIGE DE PAUL BIYA LA LIBÉRATION DE 2533 DÉTENUS POLITIQUES AU CAMEROUN
Selon l'activiste Camerounais, le président français Emmanuel Macron s’est finalement entretenu hier, dimanche avec Paul Biya sur le génocide dans la zone anglophone du Cameroun et la situation des droits de l’homme. À cet effet effet, Macron a appelé Paul Biya à mettre un terme aux violences et à libérer les prisonniers politiques.
Sur ce dernier aspect nous sommes en mesure de vous confirmer que comme lui même l’avait souhaité au Salon de l’agriculture à Paris, le président français a effectivement reçu de Calibri Calibro, le commandant en chef de la BAS en début de semaine dernière un dossier sur les violations des droits de l’homme où il figurait une liste de 2533 prisonniers politiques au Cameroun.
Selon nos sources, cette liste contient les 15 militants du MRC encore en détention. Les prisonniers anglophones condamnés à vie par le tribunal militaire de Yaoundé. Les leaders anglophones de la société civile condamnés à 15 ans de prison, 2200 prisonniers anglophones détenus depuis 2016 sans jugement. Les militants du MRC emprisonnés à Bangangte. Les activistes et lanceurs d’alerte et les militants du MRC qui après avoir été libérés comparaissent de nouveau depuis octobre 2019. Soit près de 2500 prisonniers politiques.
Le coup de fil d’Emmanuel Macron intervient dans une semaine marquée par des manifestations anti françaises organisées par le régime de Yaoundé. Or côté français, de sources diplomatiques, ces manifestants étaient qualifiés de “ badauds qui ne comprennent rien à la situation “.
Paris estime qu’ils se sont fait rouler dans la farine par Paul Biya sans rien obtenir en retour. Ils ont exigé la libération des prisonniers politiques sans que cela ne soit totalement effectif; ils ont accompagné la décentralisation; protégé Paul Biya et son régime de sanctions internationales. Mais en retour: “ la situation s’est dégradée, les violences se sont accentuées, les entreprises françaises sont attaquées “. Pour des diplomates français, la situation ne peut plus perdurer ainsi.
D’ailleurs, les français savent aujourd’hui qu’ils peuvent compter sur le soutien des américains. Car après réception de la sortie d’Emmanuel Macron au salon de l’agriculture sur le Cameroun, un diplomate américain confie: “ The French President did a good job”.
À Paris, les lignes bougent effectivement. Pour la première fois, le 25 mars 2020, la commission des affaires étrangères de l’Assemblee nationale française débattra du génocide dans la zone anglophone et la crise politique.
Rien est fini tant que ce n’est pas.
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BORIS BERTOLT
