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Cameroun - Sosthène Médard Lipot : « Ferdinand Ngoh Ngoh est le président »

Selon le carde du Mouvement pour la renaissance du Cameroun (MRC), il ne faut pas être magicien pour voir que c’est lui qui gouverne le Cameroun.


« Il est le président. Dans 100 jours, cela fera trois ans que l’araignée tisse sa toile, à la faveur du décret n°2019/043 du 05 février 2019 accordant délégation permanente de signature au sieur Ferdinand Ngoh Ngoh, ancien vice-président. Faut-il encore des jumelles aux observateurs de la scène politique camerounaise, pour se rendre à l’évidence que le proche de Chantal Vigouroux Biya exerce la plénitude du pouvoir ? », questionne Sosthène Médard Lipot dans une analyse.


Plus loin dans son analyse, il surfe sur la plénitude du pouvoir de l’actuel secrétaire général de la présidence de la République. « Comme jadis. Faudrait-il un télescope, une loupe ou plutôt un microscope électronique à ce peuple exsangue pour voir que Ngoh Ngoh est devenu le super premier ministre, le chef suprême des forces armées et forces de police, le chef suprême de la magistrature, le premier sportif, voire le nouveau dieu créateur du ciel et des créatures sur terre. En fait, Biya est KO, sénile, fantomatique : politiquement ad patres », a-t-il poursuivi.


Jacques Focart


« Pas besoin de microscope électronique pour voir que le gré à gré fonctionne, ne serait-ce qu’en faveur de Ngoh Ngoh, lentement, malicieusement mais violemment. Selon de bonnes sources, les héritiers politiques de Jacques Focart, le quai d’Orsay et compagnie lui font désormais confiance après moult atermoiements. La malédiction francophone(?) continue de planer sur le Cameroun qui n’a jamais connu d’alternance politique depuis 1958. C’est toujours la droite ultra conservatrice qui a gouverné : Ahidjo, Biya… », écrit Sosthène Médard Lipot.


« Et comme si cela ne suffisait, une certaine presse semble vouer les aspirations profondes du peuple camerounais aux gémonies. De plus, c’est la perpétuelle situation de déni depuis 2019, lorsque le MRC tire la sonnette d’alarme sur le complot du gré à gré ourdi contre le peuple souverain. Jeune Afrique avait par la suite titre en 2019, sur le « vice-président » Ngoh Ngoh. Incrédule, une partie de la presse camerounaise n’en avait rien dit. En 2021, le tapis rouge est déroulé à « qui de droit » partout, sur fond de scandales Covid-19, Can-2019, etc », note-t-il.


100 jours


« Les incrédules d’hier savent déjà à quoi s’en tenir, mais étalent une passivité complice et suicidaire. Comme si c’était une fatalité camerounaise de subir les crimes divers et monstruosités de la tyrannie. Clap de fin pour ce film de toutes les horreurs. Humilié, blessé dans son orgueil légendaire, le peuple rumine sa colère : on dirait le lac Nyos, prêt à exploser. Haro sur cette énième provocation, qui est nourrie d’une arrogante propagande pestilentielle. 100 jours c’est trop. Vivement le rédempteur ! », a-t-il conclu.


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