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Cameroun : un nouveau parti en création pour remplacer le RDPC et Biya

Selon ce clan, le président national aurait abonné le parti au dit groupe, dont les pratiques s'apparentent à une organisation mafieuse. Pour preuve, toutes les plaintes et récriminations adressées au président national, restent lettre-mortes.

Le secrétaire général du comité central a ainsi pris une circulaire, précisant qu'aucune correspondance ne doit être adressée par les responsables politiques de base à Paul Biya sans passer par ses services. Un véritable coup d'Etat Scientifique, dont parle souvent le Pr Messenga Nyamding, biyaiste déclaré et assumé. Mais ce groupe ne s'est pas arrêté là. Il a élaboré, dans le cadre des investitures et des élections, des circulaires orientées et à tête chercheuse, suffisamment vagues et vicieuses. Les vices de processus sont enrobés de grands principes, afin de ne pas attirer l'attention du président national. L'analyse de la circulaire sur les investitures aux élections législatives et municipales, est suffisamment révélatrice sur le sujet.

Ainsi, à la suite de la circulaire du président national, Jean Nkuete en a pris une autre vidant la première de son contenu et fausse le jeu démocratique des investitures. La sienne donne entre autres, la possibilité aux présidents des commissions d'investiture de former un bureau pour l'assister sans en limiter le nombre et avec droit de vote. Ne restait plus alors qu'à finaliser, avec la nomination des élites de l'état-major, la destruction du RDPC. Ce travail de sape sur le terrain a été caractérisé par l'investiture de trois catégories de personnes : les protégés, ceux ayant monnayé leur adoubement et les autres, sur qui ils comptent pour faciliter leur prise de pouvoir après Paul Biya. Privatisation. Les autres militants engagés et dynamiques sur le terrain sont systématiquement mis sur la touche sans états d'âme. Selon des sources introduites, il n'est pas exclu que certains membres du clan préparent en catimini, l'avènement d'un parti politique appelé à se substituer au RDPC, après Paul Biya. D'où, pour lui l'approche visant à rendre autant que possible, le pari suffisamment impopulaire pour faciliter la tâche le moment venu. Le même scénario de privatisation du parti s'observe avec la désignation de personnalités ressources, source permanente de conflits avec les responsables locaux des sections. Le poste de personnalité ressource, trop voyant, a fini par être supprimé après moult et récurrentes protestations de la base. Mais c'était sans compter avec l'état-major qui après un passage à vide, a rapidement trouvé une stratégie à travers les délégations permanentes, où sont désormais logés copains et coquins. On peut comprendre la mise en place des délégations permanentes régionales pour coordonner l'action du parti sur le terrain. Quid des délégations permanentes départementales dont la base demande la dissolution ?

L'on assiste ainsi à une réelle démotivation des vrais militants, beaucoup de têtes pensantes ayant pris du recul et n'allant plus au front pour le défendre. Ils ont été stratégiquement remplacés par des francs-tireus. Les organes de jeunes du RDPC n'existent presque plus dans la réalité, sur le terrain. En l'absence d'ouverture de perspectives, de transparence et d'objectivité, la majorité des jeunes ont quitté le navire ou se désintéressent des affaires du parti. L'autre conséquence de cette désaffection est la montée en flèche de l'abstention lors des consultations électorales, reflet d'une forme de protestation passive, alors que certains autres optent pour le bulletin nul qui lui aussi monte en puissance. Face au péril qui se précise, Paul Biya n'a pas qu’un choix : balayer les fonds d'une écurie qui empeste la mal-gouvernance et les lobbies occultes dont l'agenda caché ne fait plus mystère.


Source: cameroonweb.com

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