Camerounaise décédée dans le désert du Sahara : Sosthène Médard Lipot dénonce l’indifférence...
Pour l’homme politique, le régime dictatorial est la cause de la déperdition d’une jeunesse prête à émigrer à ses risques et périls.
La Camerounaise Isabelle Mpouma, 37 ans, est décédée dans le désert du Sahara alors qu’elle tentait de rejoindre l’Europe. Partie du Cameroun le 20 juillet dernier, elle a passé 5 jours agonisant dans le désert.
Isabelle Mpouma était coiffeuse au Cameroun et son salon de coiffure se trouvait au quartier cité des palmiers à Douala, selon certaines sources. Elle était à bout de souffle et a passé plus de 4 jours dans le désert avant de pousser son dernier soupir.
Dans une publication sur sa page Facebook, Sosthène Médard Lipot dénonce l’« indifférence significative de l’inhumanité caractéristique » du régime de Paul Biya : « Le monde entier est au courant de cette disparition tragique, grâce aux vidéos insoutenables de son agonie filmées par l’un de des compagnons de route de la disparue ; largement partagées sur les réseaux sociaux et suscitant de la compassion émue. Mais, mais, les autorités camerounaises n’ont apparemment rien vu, rien entendu à ce sujet, quarante-huit heures après la circulation d’images virales. Une indifférence significative de l’inhumanité caractéristique des régimes totalitaires ; inutile de penser au rapatriement des restes mortuaires de l’infortunée Isabelle. Merci, désormais livrés aux charognards et croque-morts du désert du Sahara », déplore-t-il.
Le syndrome de Stockholm
Le secrétaire national à la communication du Mouvement pour la renaissance du Cameroun (MRC) regrette le silence du Chef d’Etat sur une affaire qui fait pourtant le buzz sur la toile.
« Aucun signe de vie du vieux dictateur, ce n’est pas son affaire(?). Au pays des morts, les fantômes seraient rois ! Le régime dictatorial est incontestablement la cause principale de la déperdition d’une jeunesse désespérée, prête à émigrer, à partir le plus loin possible à ses risques et périls. Pis encore, une poignée de jeunes visiblement tombés amoureux du pouvoir oppresseur n’hésitent pas à lapider ces jeunes qui trouvent la mort en pleine aventure, on a entendu dire « qui l’a envoyé ? » : cynisme doublé de syndrome de Stockholm. Une pathologie perverse et suicidaire gangrène un corps social traumatisé », critique Sosthène Médard Lipot.
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