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Par la Rédaction

CAN 2021: sauvé par la Covid19, le Cameroun évite de justesse une nouvelle humiliation

Après s’être vu retirer l’organisation de la Coupe d’Afrique des nations 2019, le pays a fait le nécessaire pour pouvoir accueillir l’édition 2021, mais la pandémie de Covid-19 pourrait conduire au report de la compétition à 2022.


Le chantier du stade d’Olembe échappe au confinement. De jour comme de nuit, le millier d’employés mobilisés pour la construction de la plus grande infrastructure sportive de Yaoundé continue de s’activer. Et ce malgré les mesures sanitaires prises par le gouvernement pour enrayer la propagation du Covid-19 dans le pays. En cette mi-mai, les ouvriers poursuivent le «piquetage du gazon» sur l’aire de jeu, laquelle laisse désormais apparaître un tapis verdoyant. Selon Franck Mathière, le vice-président de Magil construction, l’entreprise canadienne chargée des travaux, le complexe sportif sera totalement opérationnel en octobre, soit trois mois avant le début de la Coupe d’Afrique des nations(CAN), prévue du 9 janvier au 6 février 2021.


Sauf que la pandémie de Covid-19 est passée par là, avec son lot d’incertitudes. Alors que toutes les compétitions internationales sont suspendues jusqu’à nouvel ordre par la Fifa, la Confédération africaine de football (CAF) doit impérativement organiser d’ici à la fin de l’année les quatre journées qualificatives qu’il reste aux différentes équipes pour espérer jouer la phase finale au début de l’année prochaine. Ce qui paraît peu réaliste dans le contexte actuel. Le Championnat d’Afrique des nations (CHAN), qui était programmé au Cameroun du 4 au 25 avril dernier et devait faire office de répétition générale avant la CAN 2021, est également dans l’expectative, aucune nouvelle date n’ayant été adoptée après son report en mars. Du côté

de la CAF, la prudence est de mise. Son président, Ahmad Ahmad, affirme ne pas souhaiter « prendre une décision hâtive » pour la compétition continentale. Mais bien que l’instance dirigeante du football africain n’ait pas officiellement reporté l’événement, cette probabilité grandit au fil des jours.


En attendant, loin des cogitations du comité exécutif de la CAF, les chantiers progressent. Pour tourner la page du fiasco de 2019 – quand l’organisation de la compétition avait été retirée au Cameroun pour cause de retards dans

les travaux d’infrastructures – et se projeter vers la CAN 2021, les autorités ont pris des mesures fortes. La principale fut de résilier, en novembre 2019, le contrat du groupe de BTP italien Piccini, chargé des travaux du complexe sportif d’Olembe après en avoir remporté, en décembre 2015, le marché de 160 milliards de FCFA (244millionsd’euros). Celui-ci a alors été réattribué à Magil construction pour donner un coup d’accélérateur au projet. L’entreprise

canadienne venait d’assurer, à Douala, la lourde réhabilitation du stade de la Réunification et avait repris le chantier de la route Pénétrante Est à une entreprise chinoise défaillante.


Inspection des infrastructures


Pour rassurer la CAF sur l’avancée des travaux dans les six sites retenus pour la CAN 2021, Narcisse Mouelle Kombi, ministre des Sports et président de la Commission d’organisation de la CAN (Cocan), a entamé le 2 juin une tournée d’inspection des infrastructures sportives, hôtelières et routières réservées à la compétition. Ce qui lui a permis de vérifier que tous les chantiers préparatoires étaient sur de bons rails. Ainsi, Douala affiche deux stades flambant neufs, et seules les voies d’accès de la ville sont encore en travaux. Idem àBafoussam, où la voirie connaît un renouvellement intégral en vue des compétitions à venir. À Garoua, la construction du stade Roumde Adja est terminée, tandis que la rénovation du principal hôtel de la ville est sur le point de s’achever. Le stade de Limbe, qui a déjà accueilli en 2016 la CAN féminine, n’attend plus que le ballet des équipes et des supporteurs, tout comme le deuxième site retenu à Yaoundé, celui de Mfandena. À la fin de l’ensemble des travaux, le Cameroun devrait ainsi mettre à la disposition de la CAF sept stades de compétition et 25 terrains d’entraînement.

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