Covid-19 en France : l'ex-ministre de la Santé Agnès Buzyn mise en examen par la CJR
L'ex-ministre de la Santé Agnès Buzyn a été mise en examen vendredi pour « mise en danger de la vie d'autrui » à l'issue de son audition par des magistrats de la Cour de justice de la République (CJR), qui enquête sur la gestion de l'épidémie de Covid-19, a-t-on appris du parquet général de la CJR. Agnès Buzyn est la première personnalité à être mise en cause dans ce vaste dossier.
L'ex-ministre de la Santé Agnès Buzyn a été mise en examen par la Cour de justice de la République (CJR) vendredi pour « mise en danger de la vie d'autrui » dans le cadre de la gestion gouvernementale de la crise sanitaire liée à l'épidémie de Covid-19, a-t-on appris auprès du parquet général. Elle a été également placée sous le statut de témoin assisté, plus favorable, pour « abstention volontaire de combattre un sinistre ». Le statut de « témoin assisté », propre au droit français, est un statut hybride à mi-chemin entre le témoin classique et le mis en examen.
L'ancienne ministre a été entendue pendant plusieurs heures. Elle avait démissionné en février 2020 pour se consacrer à la campagne des municipales à Paris. Après son échec aux municipales à Paris, elle a déclaré dans une interview au journal Le Monde qu'elle avait informé le Premier ministre dès le mois de janvier 2020 sur la gravité de l'épidémie et que l'organisation des élections municipales était « une mascarade ». Des propos en contradiction avec les déclarations gouvernementales de l'époque.
Me Yacine Bouzrou, avocat de plaignants, estime que la mise en examen d'Agnès Buzyn est une décision qui s'imposait.
Agnès Buzyn avait été remplacée par Olivier Véran, également concerné par cette enquête lancée en juillet 2020 par la CJR à la suite du dépôt de dizaines de plaintes. L'ancien Premier ministre Edouard Philippe et le directeur général de la Santé, Jérôme Salomon, sont eux aussi visés. Des perquisitions avaient été menées en octobre dernier dans le cadre de cette enquête.
Comentarios