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Par la Rédaction

Décès de Me Souop au Cury : la mission d’investigation écarte l’hypothèse criminelle

Le rapport de la mission d’investigation sur les circonstances de ce décès de l’avocat Sylvain Souop (photo), commandée en 2020 par le ministère de la Santé publique, est sur la table du président de l’Ordre national des médecins du Cameroun, selon une révélation de notre confrère L’Urgentiste. Cette mission, qui a rendu sa copie le 4 février 2020, est parvenue à deux conclusions majeures.



« La mission ne retient aucune intention criminelle des personnels médicaux et médico-sanitaires impliqués à la prise en charge de Me Souop Sylvain. Au contraire, il s’agit plutôt d’un excès d’engagement de ceux qui l’ont admis au bloc opératoire », peut-on lire dans ce rapport.

Les membres de cette mission écartent donc toutes « les allégations » qui soutenaient qu’une main criminelle avait causé le décès de Me Sylvain Souop. C’est d’ailleurs toutes ces allégations qui avaient obligé le ministre de la Santé publique, Malachie Manaouda, à mettre sur pied cette mission d’investigation.


À l’époque des faits, on se rappelle que de nombreux Camerounais avaient du mal à comprendre pourquoi un homme admis au Centre des urgences de Yaoundé (Cury), dans la soirée du 11 janvier 2020, pour une fracture au bras a pu passer de vie à trépas trois jours plus tard. C’est ce mystère que les membres de la mission d’investigation se sont attelés à éclairer.

Me Sylvain Souop a tout d’abord été admis à l’Hôpital régional de Bafoussam après un accident de voiture. Par la suite, l’avocat est transféré au Cury. Le 13 janvier 2020, il décède des suites d’un accident vasculaire cérébral alors qu’on le conduisait au bloc opératoire pour la prise en charge de son bras cassé.


Déficit de communication


De toute évidence, cet incident est la conséquence d’un manque de coordination entre les différents médecins qui s’occupaient du patient. Car comme le mentionne le rapport de la mission d’investigation, « la programmation d’un malade pour une intervention chirurgicale se fait de façon collégiale entre le médecin chirurgien et le médecin anesthésiste réanimateur ».

Dans le cas de Me Sylvain Souop, cette collaboration a fait défaut, selon les conclusions de la mission d’investigation. Le médecin chirurgien, pressé d’opérer le patient, l’a programmé ce 13 janvier avec l’assistance de deux infirmières anesthésistes. Pour le médecin anesthésiste, Me Sylvain Souop n’était pas prêt pour être opéré ce 13 janvier. Les médecins lui ont diagnostiqué une hypertension artérielle après son accident qui imposait une « préparation préopératoire ».


C’est en clair ce déficit de communication entre le chirurgien orthopédiste, soucieux d’opérer le patient dans les brefs délais, et le médecin anesthésiste, qui attendait les résultats des examens biologiques prescrits au patient avant de faire une nouvelle évaluation du malade, qui a entrainé le décès de l’avocat. Pour le moment, aucun des médecins impliqués dans ce problème d’organisation n’a été inquiété. Encore moins les responsables du Cury.

Me Sylvain Souop s’est rendu célèbre après le contentieux post-électoral de la présidentielle de 2018. C’est lui qui a coordonné le collectif des avocats qui défendaient les intérêts du Mouvement pour la renaissance du Cameroun (MRC) de l’opposant Maurice Kamto.

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