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Enquête sur le massacre de Ngarbuh: Owona Nguini détruit ceux qui se réjouissent

L’enseignant de sciences politiques dissèque le communiqué de Ferdinand Ngoh Ngoh, rendant compte du rapport d’enquête sur le drame de ce village du Nord-Ouest.


La Commission d’enquête constituée par le Président de la République, Paul Biya, au lendemain des massacres du village Ngarbuh (Nord-Ouest) dans la nuit du 14 février 2020, a livré sa copie. La synthèse de son rapport a été rendue publique mardi dans un communiqué du Secrétaire Général à la Présidence de la République, Ferdinand Ngoh Ngoh. Il appert en substance que la commission a reconnu l’armée camerounaise coupable de ces exactions.



Ledit communiqué est analysé par le Pr Mathias Eric Owona Nguini, sous la forme d’une mise au point. L’enseignant de sciences politiques à l’Université de Yaoundé II- Soa, est vertement tancé au sein de l’opinion, pour avoir, au lendemain de ce drame, remis en doute un rapport de l’ONG Human Right Watch, dans des sorties à la Cameroon Radio Television (CRTV) et à Vision 4. L’ONG tenait alors l’armée camerounaise pour responsable des massacres de Ngarbuh.


Dans un texte publié sur sa page Facebook, il revient en dix points sur le contexte de sa sortie de l’époque, en reprécisant sa pensée. A l’aune du communiqué de Ferdinand Ngoh Ngoh, il dénonce de «grossiers mensonges la coalition pro-sécessionniste sur les décisions du Président Paul Biya visant à sanctionner des soldats et vigilantes dans l'affaire de Ngarbuh», tout en indiquant que «reconnaitre des bavures, ce n'est pas admettre un massacre délibéré».


Analyse du communiqué du SG/PR en dix points par le Pr Owona Nguini:


-Nulle part, je n'ai jamais dit qu'il n'y avait pas eu de violences à Ngarbuh;


-J'ai seulement indiqué que rien ne démontrait que c'était l'effet d'une volonté organique du pouvoir central et du commandement.


-Ce que j'ai contesté dans la démarche de Human Rights Watch, c'est que cette ONG n'a pas apporté des preuves sur ses allégations de massacre et a même retiré son rapport initial en le remplaçant par un communiqué.


-Le communiqué du SG/PR écarte la thèse du massacre complaisamment soutenue par la coalition pro-sécessionniste (ONG et médias de connivence), car il y est indiqué que les soldats et vigilantes n'ont pas tué des civils non-combattants de manière délibérée, et n'ont découvert cela qu'après les combats.


-Si ces soldats et vigilantes n'ont pas eu à commettre des violences volontaires, il s'agit de bavures qui sont néanmoins dommageables parce qu'il y a mort d'hommes.


-Les soldats seront sanctionnés parce qu'ils ont essayé de dissimuler leur bavure en biaisant les rapports et en essayant d'effacer les traces.


-Ces soldats seront aussi sanctionnés parce qu'ils ont associé des civils (vigilantes= membres des groupes d'auto-défense)


-Le communiqué du SG/PR désavoue les ONG


-Il désavoue indirectement les médias qui ont politisé cette bavure pour lui donner un sens qu'elle n'avait pas.


-Une bavure même si elle peut occasionner des morts, n'est pas fondée sur des actes délibérés de violence et n'est donc pas un massacre.

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