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France : Pierre Cardin, génie de la mode et des affaires, est mort

Créateur de génie, précurseur du prêt-à-porter et homme d’affaires international, Pierre Cardin a secoué le monde de la mode jusqu’à son dernier souffle. Le couturier français s’est éteint à l’âge de 98 ans mardi 29 décembre et laisse derrière lui un empire dont il avait posé les premières pierres en 1950.


« La raison d'être de ma vie, c'est la mode ». Infatigable créateur futuriste dès les années 60, il a construit un empire à son nom, bouleversant le modèle économique de la grande couture avec le prêt-à-porter. L’auteur de la « robe bulle » et du costume Mao a su s’imposer dans le monde compétitif de la mode, quitte à être adulé – ou détesté – par ses pairs.


Un modèle précurseur pour l’économie de la mode


Arrivé à Saint-Etienne en 1924 à l’âge de deux ans, le jeune italien part à la conquête de la capitale de la mode en 1945. Un an plus tard, il travaille déjà comme tailleur dans la maison de couture de Christian Dior. À Paris, il rencontre aussi le cinéaste Jean Cocteau, avec qui il exprime son sens artistique dans la création des masques et des vêtements du célèbre film La Belle et la Bête.


Le jeune génie fourmille d’idées, il décide alors de quitter la maison Dior pour créer la sienne à seulement 28 ans. Pierre Cardin commence d’abord par concevoir principalement des masques et des costumes de théâtre, jusqu’au succès de la « robe bulle » en 1954. À partir de là, tout s’accélère. Robes thermo-formées, couleurs contrastées, des ronds, des carrés, des pulls à motifs rectangulaires… Il s’impose par un style moderne et futuriste. L'inspiration lui vient la nuit, raconte-t-il : « Je vois des formes, des matières, des couleurs, des objets... Un pied de table, une racine, un arbre, une feuille, tout est matière à me donner des idées. Je peux voir un artichaut et puis faire une robe en artichaut ! »


En 1959, le créateur décide alors de présenter sa collection dans le grand magasin Printemps, ce qui fera jaser les pontes de la haute-couture, réticents à l’idée de mélanger les genres. L’homme d’affaires précurseur est critiqué de vouloir allier haut-de-gamme et prêt-à-porter. « Une nécessité », selon lui, afin d’élargir sa production. « Les acteurs de l’industrie me critiquaient parce qu’ils n’ont pas vu demain. Ils étaient limités à leur propre vision. Je voyais beaucoup plus loin, dans dix ans », expliquait le créateur en 2017 au micro de RFI. « C’est ce qui m’a fait gagner de l’argent », soulignait-t-il, fier de rappeler qu’il est aujourd’hui l’un des seuls à avoir une maison de couture à son propre nom, n’appartenant à aucun groupe.


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