International : Emmanuel Macron s’adresse dimanche soir aux Français
Alors que la France s’apprête à vivre une nouvelle étape du déconfinement, le président doit faire à 20h le bilan de la crise et présenter son plan de relance.
Emmanuel Macron s’adresse dimanche soir aux Français pour faire le bilan de la crise du coronavirus à l’approche d’une nouvelle étape du déconfinement, et présenter ses projets pour le redémarrage d’un pays durement frappé économiquement, et en plein questionnement sur les questions de racisme et de violences policières.
Le chef de l’Etat prendra la parole à 20h00 pour une allocution solennelle depuis l'Elysée, la quatrième depuis le début de la crise du coronavirus, qui a fait près de 30’000 morts en France. Il devrait d’abord s’exprimer sur les sujets d’urgence, à commencer par la troisième étape du déconfinement prévue le 22 juin et ses principaux enjeux: réouverture des restaurants dans la région parisienne, ardemment réclamée par le secteur, assouplissement des règles dans les écoles…
Les appels à accélérer le déconfinement se sont multipliés ces derniers jours, dans un contexte sombre pour l’économie française: la Banque de France anticipe une chute record d’environ 10% du PIB en 2020 et le taux de chômage devrait dépasser les 10% à la fin de l’année.
Manifs anti-racisme et policiers en colère
Le président français devrait aussi revenir sur sa gestion de la crise, dont il n’a guère tiré de bénéfices politiques, sa cote de popularité continuant de baisser à l’inverse de celle du Premier ministre Edouard Philippe. Un remaniement gouvernemental est dans l’air, après le second tour des municipales prévu le 28 juin.
Emmanuel Macron est bousculé sur un autre front, celui des manifestations contre le racisme et les violences policières, après la mort de George Floyd aux Etats-Unis. Des milliers de personnes ont encore manifesté samedi dans plusieurs villes françaises à l’appel de la famille d’Adama Traoré, un jeune homme noir mort après son interpellation en 2016, dans une ambiance parfois tendue.
Le président fait également face à la colère des policiers qui s’estiment «lâchés» et «jetés en pâture» par leur ministre de tutelle. «L’ambiance n’est pas bonne dans ce pays», a récemment estimé le président de droite du Sénat, Gérard Larcher.
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