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Jean-Yves Le Drian convoqué par un juge au Mali pour “atteinte aux biens publics”

Le ministre des Affaires étrangères français, Jean-Yves Le Drian, et son fils Thomas ont été invités à “se présenter” devant un juge d’instruction malien, à Bamako, au sujet de l’attribution d’un marché de fabrication de passeports biométriques à une société bretonne, en 2015.


“La convocation date du 20 avril 2022. Elle invite le ministre français et son fils à se présenter le lundi 20 juin à 8 heures au cabinet du juge d’instruction Mahamoudou Dicko, du pôle économique et financier du Tribunal de grande instance de la commune III de Bamako.” Le bihebdomadaire nigérien L’Événement résume ainsi le contenu d’une convocation qui circule abondamment depuis mercredi soir sur les comptes WhatsApp ouest-africains. Elle mentionne une infraction d’“atteinte aux biens publics” aux dépens de l’État malien.

À l’origine du litige, l’attribution, en 2015, de la fabrication des passeports biométriques maliens à la société bretonne Oberthur Technologies [devenue Idemia], alors qu’une société canadienne proposait des conditions plus avantageuses. À l’époque, Ibrahim Boubacar Keïta (IBK) était président du Mali, et les relations avec le pouvoir français étaient nettement plus fluides qu’aujourd’hui.


L’affaire avait éclaté en juin 2021, peu après l’arrivée d’Assimi Goïta au pouvoir à la faveur d’un nouveau coup d’État. Jean-Yves Le Drian était soupçonné d’avoir pesé dans le lobbying en faveur de l’entreprise établie dans sa région. L’enquête avait aussi révélé que le nom de son fils, Thomas Le Drian, était associé à Idemia.

Huit mois plus tard, le 22 février 2022, une plainte avait été déposée contre les deux Français par le mouvement malien Maliko. “À l’en croire, ce marché a été attribué de gré à gré à la société Idemia sans appel d’offres ni appel à candidatures [ouvert] à la concurrence, résumait alors Maliweb. Ainsi, les procédures et règles [du] Code des marchés publics ont été allègrement violées.” Le site malien souligne qu’en 2016 cette transaction avait fait “l’objet de vives interpellations par des députés à l’Assemblée nationale”.


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