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Par la Rédaction

Maroua 3è – Des cadres du RDPC accusés d’avoir fait élire un « illettré » à la tête de la Mairie

À la municipalité de Maroua 3è, tous les conseillers municipaux RDPC ne parlent plus le même langage. On accuse le maire d’être un « illettré ». C’est un conseiller municipal RDPC qui porte l’accusation.



L’élection de Hamidou Sadou à la tête de la mairie de Maroua 3è, le 25 février 2020, ne fait pas l’unanimité. Le Conseiller municipal RDPC Alhadji Ibrahim Madi Atchemi ne semble pas digérer l’élection de son camarade de parti.


Alhadji Ibrahim Madi Atchemi estime que le Hamidou Sadou a été imposé. Dans les colonnes du journal L’Œil du Sahel (du 8 avril 2020), il accuse « ces personnes qui se disent ministres, directeurs généraux ou élites… » d’avoir imposé Hamidou Sadou en tant que maire.



« On connait les affinités relationnelles d’un de ces ministres avec celui qu’on a coopté pour être maire. Tous ces gens qui se disent intellectuels mais qui se permettent de mettre un illettré à la tête d’une ville comme Maroua 3 où les défis du développement sont plus urgents. Ce qui est sûr, ils l’ont fait, non pas pour le développement de la ville, mais plutôt pour autre chose », soutient-il.


Promoteur d’un groupe scolaire privé, Alhadji Ibrahim Madi Atchemi accuse même des « ministres et directeurs généraux » d’avoir vendu aux enchères la municipalité de Maroua 3è. « Tout le monde sait que le maire coopté est quelqu’un qui ne peut s’exprimer ni en français ni en anglais. Même s’il s’exprime avec difficultés, on sait qu’il ne peut pas lire, s’il lit même, il ne peut pas écrire ».


Seulement un poste de conseiller


Alhadji Ibrahim Madi Atchemi semble nourrir une certaine frustration. Il déplore n’avoir reçu du RDPC que « ce poste de conseiller » alors qu’il y milite depuis 1992. « Tout ça parce que j’ai combattu énergiquement, je me suis toujours opposé à ce système qui ne veut pas qu’on avance. C’est la raison pour laquelle je suis combattu par les caciques. Moi je dis tout haut ce que les autres n’arrivent pas à dire, je suis indépendant et libre d’esprit », juge-t-il.


En dépit de ses frustrations, Alhadji Ibrahim Madi Atchemi assure rester fervent militant du RDPC. Néanmoins, il nourrit l’espoir « que le renouvellement des organes de base nous permettra de mettre la balle au centre et de discuter franchement, les yeux dans les yeux ».


Source: actucameroun.com


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