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Maurice Kamto : « La poésie me taquine depuis longtemps ou mieux je taquine la poésie »

Le président du Mouvement pour la renaissance du Cameroun (Mrc) a laissé tomber sa casquette politique mercredi dernier pour parler de sa vie d’auteur et notamment de son amour pour la poésie.



Mercredi dernier, Maurice Kamto était à cœur ouvert avec le public à la librairie des peuples noirs à Yaoundé, capitale politique du Cameroun. Il était question pour l’universitaire, de présenter la pertinence et l’intérêt scientifiques de ses œuvres. Sur la sellette, cinq livres sont passés au scanner.

Il s’agissait notamment, de : « L’urgence de la pensée » (nouvelle édition), « Traité de Droit constitutionnel et institutions politiques du Cameroun », mais aussi, trois recueils de poèmes (« Territoires insoumis », « Accotements » et « Sous la cendre les étoiles ». Sur le coup, Maurice Kamto a partagé avec son public, son amour pour la poésie. « La poésie me taquine depuis longtemps ou mieux je taquine la poésie », a lancé l’écrivain.


2012


L’on apprend par la suite, que c’est à l’université qu’il va se consacrer au Droit alors que la conscience poétique germait déjà. Ainsi, 2012 marque son retour dans le monde de la poésie, ceci après sa sortie du gouvernement de la force de l’expérience (Paul Biya). Pour mieux avancer dans le domaine de ce genre aussi complexe, il surfe avec une formation. Il demande d’ailleurs à la jeune génération qui veut faire carrière dans le monde de la littérature de beaucoup lire au quotidien.


« C’est non sans pertinence qu’il déclare, sans scrupule et sans vergogne, avoir forgé son talent de poète, en se frottant aux férus et mordus de la poésie de divers horizons. C’est dans cette mouvance qu’il s’est, humblement, mis à l’école de l’écriture poétique. Ce qui fonde la pensée poétique de Kamto est, relève-t-il, son environnement immédiat. Un mot, une photo, un texte, un regard, une intuition, bref tout peut produire une étincelle, dont il ne sait, au début, ce qu’il en sera à la fin. Sa source d’inspiration est alors notre écosystème ambiant », commente le journaliste et sociologue Serge Aimé Bikoi, présent au rendez-vous littéraire de Kamto.


Fraternité républicaine


« Je n’ai jamais reçu la haine et je ne transmettrai jamais la haine. L’engagement poétique exige une disponibilité émotionnelle et intellectuelle. La fraternité républicaine est en train de disparaître. Notre société écume la haine, la violence et la radicalité dans le rejet de l’autre. La fin de la saignée, car les heures les plus sombres de la nuit précédent l’Aurore », ajoute le poète Kamto.



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