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Par la Rédaction

Où en est-on dans le conflit entre le gouvernement camerounais et la Fécafoot ?

Marc Brys, nouveau sélectionneur des Lions indomptables, Samuel Eto'o, président de la Fécafoot et Narcisse Mouelle Koumbi, ministre des Sports camerounais. Voilà le trio de protagonistes qui agite le monde du football camerounais depuis presque une semaine désormais, avec une seule question qui brûle toutes les lèvres : qui doit nommer le prochain sélectionneur ? Le point sur la situation.



Marc Brys, voilà le nom de la discorde au Cameroun. Nommé par le pouvoir politique en place pour prendre la relève de Rigobert Song à la tête des Lions indomptables suite à la déroute de la CAN 2023, la Fédération camerounaise de football a fait le choix de ne pas le reconnaître. Cette dernière s’étant sentie exclue du processus de désignation. Pourtant, le technicien belge a bel et bien atterri à Yaoundé ce lundi 8 avril pour prendre ses fonctions, en plein milieu de la passe d’armes médiatique entre les deux parties.  


« Je suis très excité ! Je voudrais déjà commencer et on est prêt à mettre les choses en place », a lâché le néo-sélectionneur à peine le sol foulé. Avec en prime une petite phrase, loin d'être anodine : « J'étais très content du processus de sélection. C'était très professionnel ». De la nomination de Marc Brys jusqu’à son arrivée en terre camerounaise, de l’encre a coulé, des courriers ont été envoyés, mais la messe est-elle dite ? Car chaque évènement de cette affaire a été de nature à exacerber les tensions entre le gouvernement et la Fécafoot, qui semblent à leur paroxysme aujourd’hui. 


Quel sera le prochain mouvement d'Eto'o ?


Le prochain mouvement sur l’échiquier de cet imbroglio viendra probablement de Samuel Eto’o. En effet, le 6 avril, la Fécafoot s’est réunie en « Comité d'urgence » et a exhorté son président à proposer un nouveau sélectionneur et des nouveaux cadres pour « les structures d'encadrement de la sélection » dans les 72h. Quand bien même cela avait déjà été fait au travers du processus de sélection mis en place par le ministère des Sports. Trois noms avaient alors été proposés : Hervé Renard, l’Italien Fabio Cannavaro et le Portugais José Peseiro. Mais les exigences salariales de ces derniers, allant de 1,5 à 2,4 millions d'euros, selon le gouvernement, les ont éliminés d'emblée.


Depuis, l’ancien attaquant star des Lions est resté muet mais ne devrait plus tarder à se manifester, lui qui a été piqué au vif à plusieurs reprises dans cette affaire. D’abord par la nomination de Marc Brys sans son aval, sapant de fait son autorité sur le football camerounais. Ensuite, car celle-ci s’est accompagnée de l’arrivée de nouveaux membres du staff pour Brys : François Omam Biyik (1er assistant) et Christophe Manouvrier (préparateur physique), tous deux déjà présents dans l’ancien staff d’Antonio Conceiçao et écartés par Eto’o après la CAN 2021. Ainsi que de Benjamin Banlock, au poste de coordonnateur des sélections nationales, avec qui l’ancien joueur du Barça serait en froid. 


Et ceci sans compter sur le ton ferme, parfois légèrement humiliant, adopté par le ministre des Sports, Narcisse Mouelle Koumbi dans ses missives à l’attention d’Eto’o. Depuis la nomination de Brys, sa plume n’a jamais tremblé, et ce, peu importe les rebellions de la Fécafoot. Pêle-mêle, dans sa dernière lettre, il a invoqué des « résultats particulièrement médiocres des Lions indomptables » ou encore assuré sans hésitation que « le ministère des Sports et de l'Éducation physique a déjà pris toutes les dispositions utiles et nécessaires, [...] pour l'entrée en fonction du nouvel entraîneur-sélectionneur, M. Marc Brys ».

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