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PSG-Basaksehir : « C’est un acte qui incite à la responsabilité », se réjouit Lilian Thuram

Lilian Thuram, ancien footballeur et fondateur de la fondation contre le racisme qui porte son nom, réagit au match PSG-Basaksehir, interrompu après des propos racistes d’un arbitre


Après son interruption mardi​ pour des propos du quatrième arbitre, pointant un joueur en le désignant comme « le noir », le match entre le PSG et Basaksehir reprendra mercredi à 18h55 au Parc des Princes. La réaction des joueurs français et turcs, qui ont quitté le terrain pour dénoncer la situation, suscite « énormément d’espoir », se félicite Lilian Thuram, interrogé par 20 Minutes.


« Enfin, les joueurs ont pris la décision de ne pas accepter l’inacceptable, poursuit-il. Et ça s’est fait parce qu’il y a eu une solidarité des joueurs des deux équipes, des entraîneurs, des dirigeants. C’est très important, souligne l’ancien footballeur engagé contre le racisme. En général quand quelqu’un subit le racisme dans le football, il n’a pas de soutien. Cela dépasse le cadre du football. La première des choses qu’il faut faire c’est soutenir cette personne. Il faut remercier le joueur Demba Ba [remplaçant mardi soir sur le banc du club turc], qui est intervenu pour questionner la situation. Il interpelle aussi les joueurs du PSG. Kylian Mbappé, Neymar etc. ont très rapidement compris la situation. Et Kylian Mbappé va clairement dire qu’ils ne peuvent pas continuer à jouer avec lui. »


« Souvent il y a cette hypocrisie à faire comme si on n’avait pas vu »


L’avant-centre de l’équipe de France s’est en effet montré catégorique : « On ne reprend pas tant que le quatrième arbitre est toujours sur le terrain. S’il a dit ça, il doit sortir. On ne tolère pas un arbitre comme ça ». « Souvent il y a cette hypocrisie à faire comme si on n’avait pas vu, et là les joueurs nous obligent à nous arrêter là-dessus, retient Thuram. Il faut les remercier, c’est un moment extrêmement fort. »


Un de ces moments qui marquent un tournant, en l’occurrence celui de la lutte anti-raciste dans le sport ? Oui, affirme Thuram, « car dorénavant les joueurs savent qu’ils peuvent arrêter un match. Très souvent on demandait aux joueurs qui étaient victimes ce qu’il fallait faire, mais le match continuait quand même. La prochaine fois on attendra des joueurs qu’ils aient cette attitude, et s’ils ne le font pas, on leur demandera pourquoi ils ne l’ont pas fait. C’est un acte qui incite à la responsabilité. A ne plus être dans la neutralité. Et qui dit : dorénavant, vous avez l’obligation de vous lever. Et c’est pour cela que c’est puissant. »


source:20minutes.ch



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