top of page

Côte d’Ivoire. Entre Alassane Ouattara et Guillaume Soro, la guerre est déclarée

À six mois de l’élection présidentielle, Guillaume Soro a été condamné le 28 avril par contumace à vingt ans de prison. Une mascarade de justice, selon cet éditorial cinglant, destinée à écarter le principal rival du candidat du président Alassane Ouattara.


Vingt ans de prison ferme. 4,5 milliards de francs CFA [environ 6,8 millions d’euros] d’amende. Confiscation de sa maison. Et le plus important pour ses persécuteurs, la privation de ses droits civiques pour cinq ans. C’est clair, Guillaume Kigbafori Soro (GKS), qui était il y a peu encore le “fils” de papa Ouattara, boira le calice jusqu’à la lie.


Le seul tort de l’ancien chef de rébellion, qui a offert, sur un plateau de sang, le pouvoir à son ancien mentor [en menant l’offensive contre les troupes fidèles à l’ancien président Laurent Gbagbo en 2011] aura été de pécher contre le dieu actuel de la Côte d’Ivoire, celui qui fait la pluie et le beau temps, le constructeur de ponts devant l’Éternel, le mal nommé “ADO, la solution” [slogan de campagne inventé à partir des initiales d’Alassane Ouattara en 2011].


Mardi 28 avril], le sort de l’ancien Premier ministre et ancien président de l’Assemblée nationale de Côte d’Ivoire a été scellé en quelques heures, comme celui d’un vulgaire voleur de moutons, au tribunal correctionnel d’Abidjan, en l’absence de ses avocats, qui ont logiquement boycotté cette parodie grotesque de justice qui cache mal un règlement de comptes [candidat à la présidentielle d’octobre 2020, Guillaume Soro était poursuivi pour “recel de détournement de deniers publics”]. GKS doit actuellement son salut de humer encore l’air frais de la liberté à l’exil qu’il vit à Paris.


0 commentaire
originale.png
Newsletter: Déjà 3'000 inscrits!
Recevez chaque jour par email, les actus Camerinfos à ne pas manquer!
bottom of page