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Décès de Me Souop : L’enquête bloquée par la famille du défunt

Dans un communiqué du président de l'ordre des médecins du Cameroun (ONmC) rendu public ce Mardi, les proches de Me Souop auraient interdit à sa Mission d'enquête d'accéder au corps de ce dernier dans le cadre de ses investigations… Les conseils de cette dernière auraient invoqué leur droit à la protection du secret médical de ce dernier.

Une curiosité, selon Alex Gustave Azebaze qui a partagé  des informations dont il revendique l’exclusivité



« Un huissier aurait sommé cette Mission dès le 2e jour de son enquête de ne pas accéder au corps du défunt membre du conseil de l'ordre des avocats et chef de file des avocats du Mrc. En conséquence, le président de l'ONMC annonce que sa Commission ne va plus devoir rendre publiques les conclusions de l'enquête de sa Mission pourtant présentée en son temps comme « indépendante » tel qu'il avait été annoncé dans son communiqué du 17 janvier 2020 annonçant sa mise en place.


L'on sait que le ministre de la santé qui avait annoncé une enquête administrative avait de son côté indiqué dans un tweet avoir saisi l'ONMC pour une enquête. Le bâtonnier de l'ordre des avocats avait quant à lui annonce avoir saisi le procureur général auprès de la cour d'appel du Centre à Yaoundé en vue d'une autopsie.


En rappel, samedi dernier, une équipe de médecins légistes requis par la police judiciaire - elle travaille légalement sous la responsabilité du parquet compétent donc celui du Mfoundi à Yaoundé - a procédé à l'autopsie du corps de l'avocat. Une indication selon laquelle une enquête judiciaire est en cours sur les circonstances du décès controversé de l'avocat annoncé le jeudi 16 janvier au petit matin.


L'ancien président du Club Unesco de l'université unique de Yaoundé avait été victime d'un accident de la circulation dans la nuit du vendredi 10 au 11 janvier 2020 à un lieu jusqu'ici non déterminé par les services de sécurité régionale de l'Ouest. Mais des sources officieuses ont fait état de l'entrée de Bafoussam en provenance de Dschang. Transporté dans un premier temps à l'hôpital régional de Bafoussam, il a été transféré dans la journée de samedi 12 janvier 2020 par une ambulance privée à Yaoundé où il a été accueilli au Centre des Urgences (CURY).



Les circonstances et conditions des premiers soins à l'hôpital régional de Bafoussam ainsi que son accueil et la nature des soins et protocoles suivis au CURY jusqu'à l'annonce 4 jours plus tard de son décès devaient être l'objet de la Mission d'enquête dite indépendante de l'ordre des médecins. Présidée par le Professeur Eben Moussi, la commission d'enquête ordinale (technique et déontologique) qui a entamé ses investigations le 21 janvier avait en principe 8 jours pour rendre ses conclusions.


Composée de 6 médecins spécialistes (un anesthésiste, un médecin légiste, un traumatologue, un orthopédiste, un chirurgien et un pharmacologue) à l'expérience professionnelle établie, ainsi que deux médecins facilitateurs à Bafoussam et Yaoundé, elle a rendu sa copie depuis une semaine. L'on attendait que rédigées en deux langues (anglais et français), ces conclusions soient présentées incessamment devant la presse nationale et internationale comme promis par l'ONMC.


L'annonce du président Guy Sandjon de réserver désormais exclusivement ces conclusions au ministre de la santé ne va pas mettre un terme à la polémique qui avait déjà commencé à enfler dès l'annonce du décès du célèbre avocat. Par exemple le Professeur Kamto, leader du MRC - dont Me Souop était le chef de file des avocats, du moins depuis le contentieux de l'élection présidentielle d'octobre 2018 mais surtout à l'occasion de sa détention ainsi que plusieurs centaines de militants et responsables arrêtés dans le cadre des marches blanches - s'était réservé de toute déclaration, attendant les résultats cette enquête.



Il doit être l'un des plus contrarié par la décision de l'ONMC de ne plus publier les résultats de sa Mission. De même l'attitude de la famille, si elle venait à se confirmer qu'elle se serait opposée au bon déroulement de l'enquête professionnelle de l'ONMC ne manquera pas d'étonner et de susciter des interrogations. D'autant que certaines informations font état de ce que certains de ses membres se seraient opposées au transfert de l'avocat accidenté à l'hôpital de la CNPS où travaillerait pourtant le médecin de la famille, donc sensé connaître les antécédents médicaux du patient délicat.


Or selon toute vraisemblance, nombre d'actes médicaux posés dans les 24h ayant suivi l'internement de Me Souop au CURY auraient contribué à l'issue fatale que certains spécialistes situent autour du 13 janvier 2020… ».



 


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