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ÉTATS-UNIS : Il n’y a «aucune preuve» de bulletins perdus ou modifiés

Le président sortant Donald Trump, qui dénonce des fraudes massives lors de l’élection, a été contredit par ses propres agences jeudi.



Plusieurs autorités électorales américaines ont affirmé jeudi dans un communiqué commun, plus d’une semaine après la présidentielle, n’avoir trouvé «aucune preuve» de bulletins perdus ou modifiés, ou de systèmes de vote piratés.


«L’élection du 3 novembre a été la plus sûre de l’histoire des États-Unis», ont affirmé ces autorités locales et nationales en charge de la sécurité du scrutin, parmi lesquelles figure notamment l’agence de cybersécurité et de sécurité des infrastructures (CISA), qui dépend du ministère de la Sécurité intérieure.


«Il n’existe aucune preuve d’un système de vote ayant effacé, perdu ou changé des bulletins, ou ayant été piraté de quelque façon que ce soit», soulignent-elles dans leur communiqué. «Bien que nous sachions que notre processus électoral fasse l’objet de nombreuses affirmations sans fondement et de campagnes de désinformation, nous pouvons vous assurer que nous avons une confiance absolue dans la sécurité et l’intégrité de nos élections», insistent-elles.


Le président sortant Donald Trump avait relayé quelques heures plus tôt sur Twitter des informations infondées selon lesquelles un système électoral, appelé Dominion, avait «effacé» 2,7 millions de votes en sa faveur à travers le pays et en avait réattribué des centaines de milliers à son rival démocrate Joe Biden en Pennsylvanie et dans d’autres États.

Selon des médias américains, le milliardaire républicain envisage de limoger le patron de l’agence gouvernementale CISA, Chris Krebs, qui s’est efforcé ces derniers jours à rejeter les accusations de fraude électorale de grande ampleur.


Chuck Schumer monte au créneau


A Washington, seule une poignée d’élus républicains a rapidement reconnu la victoire du démocrate Joe Biden. Mais de nombreux autres sont restés silencieux ou ont soutenu publiquement le président sortant, qui estime que l’élection lui a été «volée», sans éléments concrets à l’appui.


«Les républicains du Congrès sèment délibérément le doute sur nos élections, simplement parce qu’ils ont peur de Donald Trump», a lancé jeudi lors d’une conférence de presse le chef de la minorité démocrate du Sénat Chuck Schumer.


«Nous venons de vivre une élection présidentielle clivante et remportée de haute lutte, mais au lieu de rassembler le pays pour que nous puissions combattre notre ennemi commun, le Covid-19, les républicains du Congrès propagent des théories du complot, nient la réalité et empoisonnent les fondements de notre démocratie», a-t-il asséné. «Ce matin, j’ai un message très simple pour les républicains du Sénat: l’élection est terminée. (Le résultat) n’a pas été serré. Le président Trump a perdu. Joe Biden sera le prochain président des États-Unis», a martelé Chuck Schumer.


«Un risque grave pour la sécurité nationale»


Le refus de l’administration Trump de reconnaître que le démocrate est désormais le président élu présente «un risque grave pour la sécurité nationale», ont mis en garde jeudi plus de 150 ex-hauts responsables américains, dans une lettre dévoilée par «Politico». Parmi les signataires, démocrates et républicains, figurent notamment l’ancien chef du Pentagone Chuck Hagel, un républicain, ou Michael Hayden, ex-patron de l’Agence nationale de sécurité (NSA) puis de la CIA sous des présidents démocrates et républicains.


Ils s’adressent à une responsable de l’administration Trump, Emily Murphy, qui doit, en sa qualité de directrice d’une agence gouvernementale chargée notamment du transfert du pouvoir («General Services Administration»), officiellement reconnaître que Joe Biden est le président élu pour que son équipe de transition puisse commencer à recevoir des informations classées et s’entretenir avec les équipes en place dans les différents ministères.

Les hauts responsables l’appellent à reconnaître la victoire du démocrate pour qu’il puisse avoir accès aux informations «nécessaires pour faire face aux questions urgentes de sécurité nationale, comme le rapport quotidien» que le président reçoit sur les menaces pesant sur les États-Unis et dans le monde, «ainsi que les décisions en cours sur l’usage possible de la force militaire». Joe Biden a reconnu mardi qu’il n’avait toujours pas accès aux rapports quotidiens destinés au président. Cela «serait utile, mais ce n’est pas nécessaire» puisqu’il n’est pas encore en fonction, a-t-il nuancé.



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