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Douala : Un bébé pour trois pères à Ndogpassi

Armelle A., 25 ans, sans profession, habitant la concession familiale à Ndogpassi lieudit « Zone de recasement » (arrondissement de Douala III), a accouché d’un garçon vendredi 24 septembre 2021.



Au terme d’une grossesse menée sans trop de pression, en tout cas sans souci financier pour la jeune femme qui a reçu, outre l’argent pour les diverses visites prénatales, la somme de 280.000 F pour la layette de Merlin T., le père du bébé. Mais aussi 350.000 F, de Julien T., le père du bébé... De fait, chacun de ces hommes – trentenaires en service dans deux entreprises de la place – s’apprêtait à porter son nom sur un acte de naissance. Armelle s’était arrangée pour que les deux ne se rencontrent jamais. Jeudi, elle est entrée en travail, et n’en a informé que Julien T.


Le lendemain, jour de l’accouchement, il a donc débarqué chez sa « femme», accompagné de membres de sa famille. Mais la famille de Merlin a une connaissance dans les parages, qui a appris pour l’accouchement. Le deuxième père débarque donc aussi, également accompagné. Le croisement que la jeune femme avait toujours pu éviter se produit. Certains sont étonnés, d’autres, comme la mère d’Armelle, non. Le frère aîné de la jeune maman, devant les deux groupes de visiteurs, lui pose la question sans ambages : qui est le père ? Armelle ne répond pas. Elle fait comprendre qu’elle est très fatiguée et aspire au repos. Des voix s’élèvent pour la soutenir. Les deux présumés pères, après avoir revendiqué chacun la paternité, rappelant leurs envois d’argent respectifs, finissent par lever le camp. Mardi dernier, Julien revient sur les lieux. La question de la paternité se repose et la réponse fuse : ce n’est pas lui… D’ailleurs, ce n’est pas Merlin non plus ! Aussitôt, le grand frère appelle le second non-père, lui demandant de venir d’urgence. Nouveau croisement à la « Zone de recasement ».


Devant l’assemblée, Armelle déballe : le bébé est d’un certain Samuel Auguste W. Comptable dans une boulangerie en France, l’intéressé, qui a séjourné au pays il y a quelques mois, l’aurait enceintée trois semaines avant de repartir pour l’Hexagone. Armelle dit que sa mère était dans la confidence, et que le type a déjà reçu les photos de son enfant via Whatsapp. Les deux rivaux locaux ont résolu de porter plainte. Ils veulent bien passer l’éponge sur l’argent des visites, mais pas sur celui de la layette.

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