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Massacres de Ngarbuh : Deux colonels de l’armée seraient aux arrêts

Ils sont environ neufs (09) soldats interpellés par les enquêteurs de l’armée du Cameroun actuellement sur le terrain de Ngarbuh. Soit Deux colonels et des hommes de rang qui seraient impliqués dans les crimes commis par les forces de défense à Ngarbuh le 14 février 2020.

Plusieurs commissions d’enquêtes sont à pied d’œuvre dans la localité de Ngarbuh dans la région du Nord-Ouest. Parmi ces multiples commissions qui se marchent pratiquement sur les pieds à Ngarbuh, se trouve celle dans laquelle on retrouve les agents de la SEMIL (Sécurité Militaire). La SEMIL mène des enquêtes qui mettent en cause des militaires de l’armée camerounaise. Et à cet effet, ils ont entendu de nombreux soldats et gradés impliqués de près ou de loin dans les massacres de Ngarbuh. L’objectif est clair. Il faut collecter le maximum d’informations pour faire toute la lumière sur ces crimes au milieu desquels se trouve l’armée camerounaise.


Des informations que nous avons encore du mal à recouper du fait du secret de l’instruction militaire en cours font état de ce que sept militaires de rang et deux colonels seraient écroués actuellement dans les geôles des bureaux de la SEMIL. Des militaires dont la responsabilité sera établie au cours d’un procès qui s’ouvrira à la suite des enquêtes encore en cours. Mais déjà, la SEMIL estime qu’il y a matière à incriminé ces derniers. Toutes choses qui justifieraient les allégations des ONG et autres observateurs selon qui l’armée camerounaise a commis des exactions dans le village de Ngarbuh. S’il y a des coupables, c’est la preuve que les infractions sont établies.


Si l’on s’en tient aux premiers éléments de cette enquête, il y a bel et bien eu accrochage entre militaires et milices ambazoniennes avant les exactions commises par l’armée. Seulement, un groupe de militaires accompagnés de Bororos armés ont décidé de mener plus tard une opération punitive contre un village soupçonné d’aider les séparatistes. Ceci sans avoir au préalable requis l’avis de leur commandement. Les combattants Bororos qui ont participé à cette opération seraient par ailleurs en fuite. Les soldats et les deux officiers supérieurs ont été transférés à Yaoundé.


En rappel, le 14 février 2020 à Ngarbuh petit village de la région de l’Ouest du Cameroun, une attaque fait des morts. 22 selon l’ONU, dont 14 enfants. L’armée est accusée du massacre. Le gouvernement s’en défend et pointe une opération contre une base séparatiste qui a abouti à la mort de 7 « terroristes ». L’incendie qui serait déclenché à la suite des combats a brûlé des maisons et tué cinq personnes. Ce que dément un récent rapport de Human Right Watch qui accuse des militaires et des Bororos armés d’avoir mené une opération punitive contre un village. Le Bilan de l’ONU fait état de 21 morts dont 13 enfants et une femme enceinte.



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