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Menaces contre Kamto: Abdelaziz Mounde clash sauvagement Patrice Nganang

Dans une longue correspondance addressée à son frère écrivain, le journaliste et activiste Abdelaziz Mounde se déchaîne sur Patrice Nganang. Celui là qui manifeste son ingratitude alorsqu'il fut un temps, il a été pris dans les mailles du régime Biya, lui rappelle l'activiste.

Aujourd'hui, il se ligue contre Kamto parce qu'il n'est plus accepté dans son mouvement. Jusqu'à lui proférer des menaces. A cela, Mounde dit non, il n'en sera ni aujourd'hui ni demain. 'Maurice Kamto n’a rien à te payer ! Rien ! Même pas hap', lui assène le journaliste.


En effet, Patrice Nganang ne supporte pas son écartement du Mouvement Kamto. Ce mouvement qu'il a porté à bras le corps pour faire dégager Biya du pouvoir. Vu qu'aujourd'hui l'alternance tourne au ralenti avec Kamto, il commence à le saboter et veut même créer un parti pour le concurrencer et finir le 'travail'. Abdelaziz lui demande de tempérer ses ardeurs.


Voici l'intégralité de la correspondance de Abdelaziz à Patrice


Cher PATRICE NGANANG !


Tu as payé la facture d’électricité, de téléphone, de métro ou les frais de qui, quand tout ce monde s’est mobilisé pour exiger, à juste titre, ta libération ? Ton salaire mérité de professeur a t-il été redistribué à ces citoyens et personnes de bonne volonté à travers le monde ?


En Afrique du Sud, quand nous nous sommes rassemblés à Soweto, en mémoire de Mama Winnie Mandela, j’ai vu des milliers de Sud/Africains fiers, chacun, de montrer ses cicatrices, conséquences des balles et charges de la police raciste de Pretoria, quand ils se levaient comme un seul Homme pour défendre Nelson, Winnie et tous les prisonniers de l’Apartheid. Sans rien réclamer. Sans effets de manche. Sans coups de sang tous les deux jours. Sans le mbvoum de nous, Camerounais !


Maurice Kamto n’a rien à te payer ! Rien ! Même pas hap...!!!! Quand tu te lèves pour une cause, comme nous le faisons tels nos aînés des années 50 de l’UPC, nos martyrs et héros anticoloniaux, on ne tend pas la sébile du Nkap ! On n’attend pas de se fâcher avec ses amis d’hier, qu’on a défendus au point de contribuer à instiller, par de fantasmagoriques théories sur les Bulu et des propos d’infatué sur des ethnies au Cameroun, le venin du tribalisme dans l’opinion, pour nous fatiguer avec des sornettes de taxes aux États-Unis. Encore qu’avec cette télé-là, beaucoup de Camerounais ont « tontiné »...


Pour l’instant, le nom de notre pays, de mon pays, du pays de Manu Dibango, c’est CAMEROUN ! Ce n’est ni Ambazonie ni quelque chose d’autre. Nous nous battrons pour le changer et lui donner un nom à l’humus africain comme l’ont fait Kaunda et Mugabe, de la Zambie et du Zimbabwée. Mais pour le moment là là là, le pays-là, c’est le CAMEROUN.


So, un homme politique camerounais, quel qu’il soit, qui refuse de recevoir un groupe qui ne reconnaît pas le Cameroun comme son pays, avec les attributs d’un pays imaginaire a mon soutien pour cet acte ! Na so idé !


So, un homme politique camerounais qui est viscéralement contre la sécession a mon soutien pour cette option. Na ou so so !


So, un homme politique politique quel qu’il soit qui est favorable à la libération des prisonniers de la crise dite anglophone, pour qu’un Dialogue inclusif et sincère, conduise, dans le cadre du respect de l’intégrité territoriale du CAMEROUN ????????, à une résolution durable de ce problème ancien, a mon soutien.


Si nous nous engageons, faisons-le avec sincérité, clarté, cohérence et fraternité. Ne soyons pas Bamileke à 12 h et Bangangte à 18 h, en fonction des réactions et actes de Maurice Kamto. Ne soyons pas dévot à 10 h et hérétique à 15 h selon les choix de ceux que nous soutenons. Ne soyons pas Tanou à 8 h et Tagne à 15 h, selon les audiences du président du MRC. La panthère, le nzui, ne change pas de dentier en fonction de la viande ou de l’adversaire...


Ne soyons pas euphoriques le 18 mai à Paris, moquant les Mounde et autres anciennes vedettes des marches à Paris et soporifiques le 20 mai, avec des digressions sur le « compas moral » dont personne n’a le monopole. Même pas toi, écrivain de grand talent, dont nous lisons les romans avec plaisir et intérêt, qui n’a hélas, pas l’exclusivité de l’usage de l’alphabet, inventé des millénaires avant nos petits égos, que la mort de Manu Dibango, géant du monde, devrait nous aider à ravaler.


Ton frère A. Mounde Njimbam

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