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VOICI L’IDENTITÉ DES VOLONTAIRES ARRÊTÉS POUR AVOIR DISTRIBUÉ AUX POPULATIONS DES GELS ET DES MASQUE

Ils sont actuellement détenus au commissariat 2 eme arrondissement de la ville de Yaoundé. Leur seul crime : avoir distribué au nécessiteux des gels et des masques pour le compte de l’initiative « survie Cameroun »



Ils sont au nombre de 06 donc une femme

Tchapock aime Raoul

Tientcheu Benoît


Massugue boyom bibiane

Djieugoe Rodrigue

Fodjo noubissi serge

Kouimo jean Claude


Ci-dessous l'intégralité de la publication du porte parole de Maurice Kamto sur facebook:

Crime d'humanité, ou quand servir une cause humanitaire devient criminel.


Départ du Commissariat Central numéro II (Mokolo) de la ville de Yaoundé, il y a un peu plus d’une heure, de l'équipe multiforme en charge d'assister socialement, médicalement et juridiquement les bénévoles de l'initiative humanitaire Survie Cameroon Survival Initiative (SCSI). En effet ces humanitaires, six, œuvrant contre le Covid-19, parmi lesquels une femme malade et deux hommes en convalescence, ont été arrêtés cette mi-journée du lundi 11 mai 2020 alors qu'ils distribuaient généreusement et gratuitement sur la place du marché Mokolo, des masques de protection et des gels hydroalcoolisés anti-Covid-19.


Les éléments de police du Commissariat Central de Mokolo vont ainsi procéder à leurs arrestations sur ces entrefaites. Une fois les humanitaires entre les murs du Commissariat Central Numéro II, nombre d'entre eux va déclarer vouloir être interrogé en présence de leur conseil, tout en demandant pour quel motif ils avaient été arrêtés et conduits au Commissariat. Interrompant les auditions de ceux qui souhaitaient la présence d’un conseil, il leur sera permis d’entrer en contact avec eux. C’est ainsi qu’une équipe d’assistance va arriver sur les lieux.


Sous le contrôle des conseils présents, et en réaction à la question du motif des interpellations et des auditions en cours des humanitaires, une réponse renversante sera entre autres donnée par une dame Officier de Police Principal en charge de certaines auditions : ''violation de la réglementation en vigueur". Interrogée sur la disposition réglementaire précise qui était ici violée en procédant à la distribution gratuite de masques de protections et gels hydroalcoolisés anti-covid-19, la dame officier dira qu'il faut poser cette question au chef d'unité « aux épaules remplies de galons » et pas à elle. Sur la même lancée les auditionnés diront pour l’essentiel d’entre eux, à leurs proches présents, avoir déclaré sur les Procès-verbaux qu’ils ont demandé ne serait-ce qu’à lire l’arrêté préfectoral d’interdiction ayant été violé, sans que cela ne le leur soit présenté par les policiers.

En clair, ces personnes ont été auditionnées car soupçonnées d'avoir commis une infraction, mais il se trouve que personne n’a pu leur dire avec précision laquelle. "Nullum crimen sine lege", autrement-dit, on ne peut pas parler de crimes sans AU PRÉALABLE UNE LOI qui fixe et définit clairement ces crimes. Ce principe cardinal basique et banal du droit pénal vient d’être, pas seulement violé, mais profané sauvagement par ceux qui ont pourtant la charge de veiller à sa stricte application. Pour incriminer, ou accuser de crime ou délit quelqu’un, il faut viser un texte légal ayant été violé par cette personne et le lui signifier expressément. Il faut croire que ce principe ne s’applique pas devant « les hautes instructions », il s’efface et disparaît dans l’euphorie du respect de la hiérarchie pourvoyeuse des bienfaits de la progression des carrières.

Désormais plus que jamais au Cameroun, vous pouvez donc être condamné sans avoir violé la loi ; être traité comme un criminel sans avoir commis de crime ; être traité de voleur sans avoir commis le moindre vol. Être arrêté de façon parfaitement arbitraire, subir des interrogatoires policiers parce que vous avez porté assistance à des personnes en danger de mort des suites de Covid-19.

Les bonnes âmes de quelques bords qu'elles soient ont ici de la matière pour leur méditation sur la direction que prend notre Pays. Après avoir tous été auditionnés, des « instructions » venues du ciel hiérarchique ont ordonné la présentation de ces bénévoles humanitaires au Procureur de la République. Le jour étant en train de s'estomper, ces six humanitaires ont donc été gardés pour la nuit au Commissariat Central numéro II.

Au vu de ces faits extrêmement graves, l'on est en droit de se demander si le Régime illégitime de Yaoundé ne connaît-il donc aucune borne à son indécence ? Ne connaît-il pas ce sentiment noble qui règle avec justesse la conduite lorsque le vice du zèle tente de séduire, et que l’on appelle la honte ? Son inhumanité ne se laisse-t-elle donc jamais choir sous le grotesque des situations qu’il génère dans son aveugle et politicienne furie vengeresse et cruelle ? Dans la commission de ces quasi crimes contre l’humanité, ce régime ne réalise-t-il pas qu’il va trop loin trop follement ?

Après avoir acheté d’urgence les médicaments des convalescents, et commandé des plats chauds aux humanitaires gardés, l’équipe multiforme d’assistance a passé des appels en direction de leurs proches et a quitté les lieux après s’être assurée de ce que les gardés ne manquait de rien.

Par ces événements ahurissants, le Cameroun n'est plus seulement une curiosité planétaire, il est en passe de devenir le chantre décomplexé de la cruauté et de l'inhumanité érigées en principe de fonctionnement des institutions publiques. Dans ce sublime Pays à la Présidence-gouvernance hideuse, le juste est persécuté par l'injustice en toute impunité ; le cruel opprime l'altruiste et torture le généreux qui tous deux expriment pourtant leur grandeur d'âme.

La suite de cette écriture en négatif de l'histoire du Cameroun se poursuivra demain avec la comparution des six humanitaires devant le Procureur de la République. Si jamais vous avez du mal à croire à ce qui précède, dites vous seulement que vous êtes dans le Pays … Du jamais vu !!!


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