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FOOTBALLEUR DE L'ANNÉE EN PREMIER LEAGUE : MOHAMED SALAH, LE COURONNEMENT D'UN FOOTBALL À VISAGE HUM

LIGUE DES CHAMPIONS - Ce weekend, Mohamed Salah, attaquant de Liverpool, a été élu Footballeur de l'année de Premier League. L'Egyptien, en lice pour le Ballon d'Or 2022, sort d'une saison incroyable avec les Reds, qui pourrait se terminer en apothéose en cas de qualification en finale de C1. Une consécration logique pour un joueur séduisant qui incarne à lui seul le football à visage humain.



Il y a des années où la désignation du 'Footballeur de l'année en Premier League' s'apparente davantage à un couronnement qu'à un vote: si le rituel est respecté à la lettre, l'issue est connue de tous bien avant le dépouillement des bulletins, tant un candidat se détache du lot. Ca avait été le cas pour Thierry Henry en 2004, pour Cristiano Ronaldo en 2007 et 2008, pour Luis Suarez en 2014 ou encore pour Mohamed Salah en 2018, quand l'Egyptien avait fini son annus mirabilis avec un bilan de quarante-quatre buts et seize passes décisives en cinquante-deux matches pour Liverpool FC.


Et puis il est d'autres millésimes où on ne sait que trop penser, où l'on change d'avis à presque chaque match, où on a le sentiment que, quel que soit le nom que l'on choisisse, on aura commis une injustice vis-à-vis de joueurs qui méritaient tout autant d'être distingués de la sorte. 2021-22 est de ceux-là. Salah? Bien sûr. Mais quid de Mané, Jota et van Dijk, d'un Alexander-Arnold retrouvé? Quid de De Bruyne, bien sûr, mais aussi de Mahrez, Foden, Ederson et Bernardo Silva? de Declan Rice, transformé - et transformateur de West Ham, en Angleterre comme en Europe? de Son Heung-Min, admirable comme toujours, voire de Kane, malgré un début de saison bien compliqué ? Sans oublier des outsiders comme Conor Gallagher de Crystal Palace ou Bukayo Saka, le symbole de la renaissance d'Arsenal.


UN SACRE SANS CONTESTATION

La Football Writers Association (FWA), qui décerne le plus prestigieux des trophées individuels du football anglais depuis 1948 (*), avait d'ailleurs repoussé la date limite de remise des votes au 27 avril à minuit, plus tard qu'en quelque autre saison, huit jours seulement avant le dîner de gala au cours duquel le lauréat - et la lauréate du trophée féminin, l'avant-centre australienne de Chelsea Sam Kerr - se verraient remettre leurs trophées. Son Comité National, dont je fais partie, entendait donner aux centaines de membres de l'association le maximum de temps pour trancher; la plupart des favoris pour le trophée seraient en action en demi-finale de la Ligue des Champions cette semaine-là, et leurs performances dans ces matches couperets pourrait faire la différence. Pourquoi ne pas patienter quelques jours de plus ?


Mais quand le moment vint de faire les comptes, contrairement à ce qu'on avait cru, un vainqueur se détachait nettement des autres. Mohammed Salah l'avait emporté avec 48% des voix, soit une avance de 29 points sur son dauphin Kevin de Bruyne et de 35 sur le troisième du classement, le milieu de terrain de West Ham Declan Rice, dont la présence dans le trio de tête s'expliquait en partie par la constance et la qualité exceptionnelle de ses performances pour les Hammers, mais aussi par un point de réglement : on ne vote que pour un seul joueur, ce qui nuit à ceux dont les clubs sont les plus riches en postulants, comme Sadio Mané et Virgil van Dijk, qui finirent respectivement quatrième et cinquième du scrutin. Huit joueurs de Liverpool reçurent au moins un vote, tous comme six de Manchester City, ce qui ne rendait le succès de Salah qu'encore plus remarquable : aucun 'Footballeur de l'année' n'avait devancé ses rivaux aussi largement depuis qu'Eden Hazard avait mis tout le monde d'accord en 2015.




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