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Internationale : L'ex-otage Sophie Pétronin, de retour au Mali, recherchée par la gendarmerie

L’ex-otage Sophie Pétronin, libérée il y a un an, le 8 octobre 2020, après quatre années de captivité dans le Nord, est de retour au Mali où elle est recherchée par les forces de sécurité. L’information a été retenue par RFI pendant plusieurs jours pour des raisons de sécurité, mais elle a depuis été diffusée par d’autres médias, maliens et français, et sur les réseaux sociaux, accompagnée souvent d’informations erronées.



Sophie Pétronin est revenue au Mali en mars dernier. Après plusieurs demandes de visas refusées par Bamako, l’ex-otage accompagnée de son fils Sébastien passe par le Sénégal et franchit la frontière par la route, sans cacher son identité aux agents de police, selon des sources proches de la famille. Ces mêmes sources expliquent que Sophie Pétronin n’était pas heureuse en Suisse et qu’elle voulait retrouver le pays où elle avait passé vingt ans de sa vie et où se trouve toujours sa fille adoptive.


Sept mois et un avis de recherche


Plus de sept mois s’écoulent sans difficultés, jusqu’à cet avis de recherche émis par la gendarmerie malienne vendredi dernier (le document est daté du 29 octobre), demandant à toutes les unités de gendarmerie d’appréhender Sophie Pétronin et « de la conduire sous escorte » à la direction de la gendarmerie nationale. Selon ce document, authentifié par RFI auprès du ministère malien de la Sécurité, l’ex-otage aurait été « signalée vers Sikasso », à plus de 350 km de Bamako, dans le sud-est du pays.


Pourquoi les forces maliennes cherchent-elles aujourd’hui à appréhender Sophie Pétronin ? Sa présence sur le territoire était-elle connue, tolérée, avait-elle été régularisée ? S’agit-il d’une question de sécurité ? Sophie Pétronin a-t-elle eu un comportement qui aurait déplu aux autorités ? Enfin, comment s’expliquer que les services de renseignements et les forces de sécurité, s’ils cherchent vraiment Sophie Pétronin, ne l’aient pas déjà trouvée ? En tout état de cause, diverses sources très accessibles connaissent son lieu de résidence, et l’avis de recherche de la gendarmerie ne relève en aucun cas d’un avis de disparition.


Jamais à Sikasso


Ses proches affirment ne pas s’expliquer cet avis de recherche, ni ce qui l’a motivé, et assurent que Sophie Pétronin ne s’est jamais rendue à Sikasso, qu’elle ne s’est jamais éloignée de Bamako, et qu’elle n’avait en aucun cas l’intention de retourner à Gao, ville du Nord où elle avait vécu jusqu’à son enlèvement en 2016. Ils ne précisent pas non plus les démarches réellement entreprises auprès des autorités pour clarifier le statut de Sophie Pétronin sur le sol malien.


« Lever des ambiguïtés »


Du côté du ministère de la Sécurité, on explique simplement qu’il s’agit de « lever certaines ambiguïtés », sans davantage de précisions sur la régularité de sa situation.


Selon plusieurs sources, l’ambassade de France avait été rapidement avertie de la présence au Mali de Sophie Pétronin. Mais aucun commentaire sur ces derniers développements qui relèvent, selon l’ambassade, d’un « dossier personnel ».

Même son de cloche de la part de sources diplomatiques françaises qui affirment ne pas interpréter cet avis de recherche comme un « acte hostile » de la part des autorités maliennes vis-à-vis de la France, dans le contexte actuel pourtant déjà tendu.

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