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Les quarante ans au pouvoir de Paul Biya au Cameroun, l’“anniversaire de la honte”

Quarante ans qu’il “régule la météo politique nationale”, Paul Biya lui-même “n’imaginait sans doute pas pareille longévité à la tête de l’État”, avance Le Pays.



Et de brosser la trajectoire d’un insubmersible, qui a traversé un putsch manqué en 1984 ou la “contestation des résultats de la présidentielle de 1992 par l’opposant John Fru Ndi, (qui) avait embrasé le Cameroun”.



“Pour les Raspoutine et autres soutiens zélés qui ne défendent que leur bifteck, avec Biya, c’est la stabilité et le progrès social. Ils n’ont peut-être pas tort”, poursuit-il. À son actif, une capacité à “contenir la menace” du groupe armé terroriste Boko Haram.

Par ailleurs, “le Cameroun est l’un des poids lourds (économique) de la Communauté économique des États d’Afrique centrale (Ceeac). Même en termes de développement humain durable, le pays occupe un rang non ridicule, 19e sur 54 pays africains”, note le quotidien ouagalais.



“Pour combien de temps encore ? ”


Un bilan teinté, cependant, de sombres nuances. À commencer par la corruption du système Biya où les détournements de fonds publics, “le clientélisme, le favoritisme et le népotisme ont pignon sur rue”.

Quant aux “libertés individuelles et collectives, les signaux sont au rouge”, indique Le Pays, citant le cas Maurice Kamto. Candidat malheureux à la présidentielle de 2018 dont il a contesté les résultats, cet opposant a été écroué, assigné à résidence, tandis qu’une centaine de ses partisans ont été détenus sans jugement. Tout cela “sous le regard indifférent voire complice des ‘hérauts’ de la démocratie — suivez notre regard”, persifle Le Pays, en allusion à la France.

“Pour combien de temps encore ? ” s’interroge quant à lui L’Observateur Paalga. Sans exclure de “rebelote pour un 8e mandat” de “ce juriste de formation que son catéchiste de père destinait à la prêtrise”.


À cet égard, le 6 novembre marque un “anniversaire de la honte pour l’alternance démocratique en Afrique”. L’Observateur Paalga craint enfin “le syndrome des longs règnes qui finissent mal”, avec notamment un risque d’embrasement du conflit qui oppose Yaoundé aux régions anglophones sécessionnistes depuis la fin 2016.

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