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Limogeage de Messanga Nyamding, Fame Ndongo veut sauver sa tête

Limogeage de Messanga Nyamding, Fame Ndongo veut sauver sa tête

Son chargé de communication Jean Paul Mbia a produit un long texte dans lequel il tente de justifier les raisons de ce départ. Pascal Charlemagne Messanga Nyamding félicite son successeur Yves Paul Mandjem nommé hier (19 mars 2020), à l’Iric comme Chef de Département de l’Intégration et la Coopération pour le Développement.


“Je pars et je suis d’autant plus satisfait que le pr Yves Paul Mandjem est un esprit compétent”, déclaration du pr Messanga hier soir à la publication de l’arrêté ministériel. Fait rare sur la scène publique et surtout dans les universités camerounaises où l’humilité n’est pas toujours la chose la mieux partagée. “Ceux qui partent sont des imbéciles et ceux qui arrivent sont des incompétents”, a-t-on coutume d’entendre dans les allées et coulisses où se commentent les actes publics.

La décision du ministre d’Etat Jacques Fame Ndongo, prise hier pour décharger le professeur Messanga Nyamding, enseignant des relations internationales de ses charges administratives, est un acte discrétionnaire. C’est l’acte souverain du Chancelier des Ordres Académiques qui exerce son impérium organique.


Il reste enseignant dans le même établissement et la même institution et évidemment ailleurs où ses compétences professionnelles sont appréciées.

Plusieurs l’ignorent sans doute, c’est le ministre d’Etat, qui a demandé au pr Pascal Charlemagne Messanga (qui brandit toujours sa carte de militant parisien de 1985, avec zèle et arrogance), de revenir au Cameroun et d’offrir ses belles prestations à l’université et c’est lui qui l’a fait recruter à l’IRIC. Ça c’est un fait historique qui s’inscrit dans la foulée du rappel au pays des compétences de la diaspora africaine à venir soutenir l’édifice des démocraties en construction et en maturation.


Jacques Fame Ndongo et Pascal Charlemagne Messanga Nyamding se connaissent, se tutoient et s’affectionnent en public. Et en privé, ils se tordent d’aise comme de bons militants du cru qui partagent depuis plus de trente ans, les mêmes convictions pour un biyaisme d’option et de passion et non d’opinion et de saison, par-delà les différences de tempéraments et d’approches. Et comme disait Jacques Chirac en hommage à Georges Pompidou : “nous étions différents par nos passés et proches par nos valeurs politiques et républicaines “.


Alors âgé de 29 ans, jeune énarque, racé et truculent, Jacques Chirac avait reçu de Georges Pompidou ces mots pleins de sens après une consultation : “je t’ai donné un poste de Secrétaire d’Etat, mais cela ne fait pas de toi, un Ministre de la République”. Ce poste était celui de Secrétaire d’Etat à l’Agriculture.


Messanga Nyamding est un authentique biyaiste par-delà l’esprit exclusionniste et manichéiste qui l’amène très souvent (a tort) à tancer, vertement et ouvertement et sans ménagement, des membres du comité central et du bureau politique du Rdpc, des proches collaborateurs du Président national du Rdpc, Son Excellence Paul Biya, avec lequel il a une proximité régulière et singulière. Son récent essai, sur la trajectoire politique du Chef de l’Etat et son magistère républicain, a reçu une bonne subvention du Cabinet Civil de la présidence de la République et du Secrétaire à la communication du Comité Central du Rdpc.


Cette publication doctrinale, critiquée dans les officines (la falsifiabilité de Karl Popper), est une manière éloquente pour un universitaire de s’illustrer en politique en donnant son opinion, son point de vue sur les thématiques innovantes de l’heure dans le Rdpc.

Un universitaire doit avoir une opinion. Une opinion est un engagement.

Dans une interview accordée à Jeune Afrique en 1991 à Paris, Mongo Beti avait été appelé à se prononcer sur Ferdinand Léopold Oyono. À la question de savoir ce qu’il gardait de lui comme souvenir des années parisiennes, l’auteur de Ville Cruelle a dit de l’ancien ministre d’Etat à la Culture qu’il était “un homme sans opinion”.


Toute la vie de Messanga Nyamding respire la force, le courage et le caractère, toutes les vertus portées au crédit d’un militantisme d’acier.

Sur les plateaux de radio et de Tv il ne jure que par le Président Paul Biya. Souventes fois, Il lui est même arrivé d’en venir aux mains avec “les reptiles du Rdpc” (pour citer Joseph Charles Doumba) et “des tartuffes du système” qui attendent un maroquin ministériel ou de DG, pour avoir signé une motion de soutien ou un article dit de presse pour le Rdpc. Son acharnement l’amène très souvent à heurter des dignitaires.

“Monsieur Mbia allez dire à votre camarade du parti Messanga Nyamding de défendre le Président Paul Biya mais de ne pas s’attaquer à ses collaborateurs comme le SG le Ministre d’Etat Ferdinand Ngoh Ngoh ou le conseiller spécial le professeur Luc Sindjoun. Tous ont la confiance du Chef de l’Etat qui leur fait une confiance politique avérée !”,

Le militant du Rdpc de mars 2021 est-il comme Messanga Nyamding, un militant de Foi et d’engagement pour reprendre Jean Nkuete, Grégoire Owona, Jacques Fame Ndongo, Paul célestin Ndembiyembe Bakoume, Jean Fabien Monkam Nitcheu ou Christophe Mien Zok. Le professeur Messanga Nyamding, chef traditionnel de 3e degré à Yabassi, cède le tablier du département scientifique universitaire pour s’installer à plein temps dans le templier politique idéologique.

“Je ne vais plus chômer politiquement. Je vais maintenant mettre les bouchées doubles pour le Président Paul Biya, un génie politique de l’histoire”,


“Un militantisme dans l’âme”, pour reprendre la symbolique couleur et la symphonique métaphore de François Mitterrand en 1971 à Epinay sur Seine, lors de la refonte stratégique du Parti socialiste qui devait le hisser à l’Elysée le 10 mai 1981, c’est à dire 10 ans plus tard.

Messanga Nyamding n’a pas été sanctionné, il a été remplacé. Il va rebondir ailleurs. Et comme l’a souvent dit le professeur Jacques Fame Ndongo : “dans une République, rien n’est acquis dans l’absolu ni perdu pour toujours”.


Dégradation optique

Le mal visuel s’aggravant, la capacité de travail et l’aptitude visuelle en prennent un coup dans l’efficacité et la rentabilité professionnelles.

L’acte administratif et décisionnel du Minesup consistait simplement à remplacer le professeur Messanga par l’un de ses jeunes collègues parmi les plus brillants de l’université camerounaise et africaine.

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