Nicolas Sarkozy outré par sa condamnation, ses opposants lui rappellent ses propos pour une justice plus stricte
- Par la Rédaction
- 26 sept.
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L’ancien président de la République a été condamné à de la prison ferme, avec mandat de dépôt et exécution provisoire.

POLITIQUE - Les paroles s’envolent, les écrits restent. À l’aune de sa condamnation dans l’affaire du financement libyen de sa campagne, Nicolas Sarkozy s’est indigné de la sévérité présumée des juges qui l’ont condamné à une peine de prison inédite pour un ancien président de la République. Des propos qui tranchent avec ses accusations passées, à l’époque où, alors ministre de l’Intérieur, il taclait régulièrement une justice jugée laxiste.
Condamné ce jeudi 25 septembre à cinq ans d’emprisonnement, avec mandat de dépôt à effet différé mais exécution provisoire, Nicolas Sarkozy devrait être incarcéré dans les semaines à venir. Une décision « d’une gravité extrême pour l’État de droit, pour la confiance qu’on peut avoir pour la justice », a-t-il estimé à la sortie de l’audience.
Face aux journalistes, Nicolas Sarkozy n’a pas retenu ses coups contre la décision du tribunal. « Pas de financement illégal de ma campagne, pas d’enrichissement personnel. Et la conclusion qu’en tire le tribunal, c’est que je dois passer cinq années en prison », a-t-il dénoncé, prenant les Français à témoin pour « apprécier ce qui vient de se passer. »
« La haine n’a donc décidément aucune limite. (...) Ceux qui me haïssent à ce point pensent m’humilier. Ce qu’ils ont humilié aujourd’hui, c’est la France. C’est l’image de la France. Et si quelqu’un trahit les Français, ce n’est pas moi. C’est cette injustice invraisemblable à laquelle vous venez d’assister », a-t-il poursuivi. Une critique virulente d’une justice qu’il juge trop sévère… après l’avoir longtemps accusé de ne pas assez l’être.
« Quand un individu revient pour la 17e fois devant le tribunal… »
Nicolas Sarkozy a toujours été tenant d’une ligne plus ferme. « Le patron voyou doit être traité comme un voyou. C’est encore pire d’être un voyou d’en haut de l’échelle », écrivait-il sur Twitter en 2012.
Deux ans plus tard, Nicolas Sarkozy est candidat pour la présidence de l’UMP et enchaîne les meetings pour galvaniser ses militants. Il fait campagne sur les thèmes qui parlent à son camp, à savoir immigration, fiscalité et justice. « Quand un individu revient pour la 17e fois devant le tribunal, il doit être puni pour l’ensemble de son œuvre », estime-t-il sur Twitter.
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