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Valère Bessala : « les collaborateurs de Paul Biya ne veulent pas d’un remaniement ministériel »

L’homme politique parle de l’accélération de certains dossiers au Cameroun ces derniers jours, par le chef de l’Etat camerounais.



Biya a semblé visiblement attendre quelque chose ou un évènement qui ne s’est pas produit dans le temps qu’il escomptait. Cela lui aurait permis d’avoir un prétexte politique solide pour redistribuer les cartes dans le Grand Nord et dans les régions saxonnes du Cameroun notamment.


Sa sortie surprise à l’hôpital des yeux (Maghrabi) de Oback le 2 mars 2024 dernier n’était pas anodine. L’Homme a paru procéder à une exhibition d’un félin qui se tire et s’étire de sa torpeur pour s’apprêter à repartir à la chasse.

Deux (2) grands éléments de distraction du Peuple ont été  »traités » courant février avec une célérité déconcertante et soupçonnable: Le dossier Martinez ZOGO a été plus que partiellement précipité en phase de jugement. Les audiences débutent lundi 25 mars 2024, 25 jours exactement après l’ordonnance du Juge d’Instruction du 29 février 2024.

La débâcle de L’Equipe nationale de football fanion en CAN Côte d’Ivoire 2023, a été prise en prétexte pour étrangler les excitations populaires de la Fédération à travers une Commission mixte instruite par le Président de la République. Ces deux(2) actualités présentaient tous les signes d’actes préparatoires à des décisions de fond.

 Questions: Qu’est-ce que BIYA espérait ou attendait en étirant l’élection des bureaux de ces chambres jusqu’au 17e jour (vendredi 22 mars 2024) alors que la session était convoquée depuis le 5 mars 2024? Et comme ce qu’il attendait manifestement ne s’est pas produit, pourquoi s’est-il refusé de prendre pour alibi l’incapacité physique du président du Sénat pour le faire remplacer? Quel intérêt ses collaborateurs avaient-ils à sortir le Président du Sénat de son hôpital en Europe pour le précipiter au Cameroun sachant qu’il était possible de le faire réélire en son absence?


Déductions :


Les collaborateurs du Président ne veulent pas d’un remaniement ministériel jusqu’à l’élection présidentielle de 2025. Ils usent de tous les moyens pour le bloquer. Quelles que soient leurs oppositions, s’ils ont un point d’accord consensuel, c’est bien celui-là.


Un remaniement ministériel viendrait leur faire perdre ou diluer leurs positions de pouvoir actuelles et donc les disqualifierait de l’exercice éventuel et potentiel de toute influence sur la succession.

Un remaniement ministériel équivaut à la prison pour certains et à l’oublie et la d’échéance pour d’autres. Si en l’état actuel, un remaniement ministériel advenait, ce sont ceux qui occuperont les positions clés de pouvoir qui auront voix au chapitre de l’influence ou de la décision sur la succession.

Il faut donc empêcher un remaniement ministériel à tout prix et à tous les prix. La preuve, de nombreux postes ministériels et assimilés sont vacants que cela n’émeut personne. Ils savent que prendre l’option de soumettre au Président le remplacement d’un membre du gouvernement décédé, c’est courir le risque de se voir tous balayés. Donc bloc et blocus sur le statu de quo.

Il n’y a donc qu’un fait naturel qui pourrait  » contraindre  » BIYA à ne plus les suivre dans la dissuasion à procéder à un remaniement ministériel.

Hadès en Damoclès sur le Président du Sénat apparaît comme ce fait naturel qui a failli et pourrait faire fondre tous leurs plans et leurs espoirs.

Sur l’avenir immédiat: Hadès est déjà installé  à la Chambre haute du Parlement. Hadès n’en ressortira pas sans ce qu’il y est allé chercher. BIYA est déjà plus que certain de ce que Hadès lui donnera bientôt le prétexte politique qu’il attend. Il s’est donc en conséquence mis à l’échauffement.


Hadès visiblement n’a pas l’intention d’attendre au-delà du mois de juin 2024, maximum au neuvième mois.

BIYA attend visiblement ce moment pour AGIR.

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