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À Douala, le CHAN 2020 ne dope pas les affaires de tout le monde

Dans la capitale économique du Cameroun, à Douala, les bars, hôtels et petits commerces apprécient diversement l’apport de la compétition dans leurs activités. Tous espèrent un regain économique dans un an avec la CAN, tournoi de plus grande envergure.


Derrière sa petite table posée aux abords du Stade de la Réunification de Douala, Louise attend les clients. Biscuits, paquets de mouchoirs à jeter, arachides, dosettes de café soluble composent son étal. Derrière, des cagettes de bière des Brasseries du Cameroun.


Dans quelques minutes va démarrer le match Maroc-Togo et les rares spectateurs n’ont pas l’air de s’intéresser à la table de Louise. « Je ne vois personne, le CHAN-là, ce n’est rien, pas de clients, se désole la jeune femme. En plus, les policiers m’ont changé d’emplacement. J’étais juste à l’entrée, maintenant, ils m’ont isolé et les supporters ne me voient même pas ».


« Quand le ballon roule, il y a toujours du monde »


Non loin du stade, sur une avenue dans le quartier populaire de Bepanda, le bar la Lionne. Sur les murs, des affiches vantant les matches du CHAN 2020. L’affluence est pourtant très clairsemée au moment où se joue Maroc-Togo. « Il n’y a pas grand monde parce que les Lions ne jouent pas, explique le gérant, papa Guy. C’était plein à craquer, le jour du match d’ouverture. Les affaires ont bien marché ce jour-là. J’attends la CAN avec impatience ». Son voisin, Serge a une autre explication de l’absence de supporters/consommateurs. « C’est un lundi. Quand les Camerounais passent le samedi à manger, à boire, c’est normal, qu’il n’y pas grand monde les lundis. Pour l’instant, je ne ressens pas le CHAN dans mes affaires. Peut-être si le Cameroun vient jouer à Douala ».


Au carrefour très fréquenté de Bonamoussadi, l’effet CHAN est bien plus ressenti. Antoine, gérant du Dekeré, un bar restaurant, est sans équivoque. « Ah oui ! Je vois la différence depuis le début du CHAN. Il y a plus de monde dans le restaurant. Je ne suis pas très foot, c’est pour cela je ne suis pas au courant de matches, mais les gens passent dans la rue, voient le match à la télé, s’arrêtent et entrent pour consommer et regarder la rencontre. » « Quand le ballon roule, il y a toujours du monde pour regarder au Cameroun », confirme un client.


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