Akere Muna à Paul Biya : Offrez un « dernier cadeau » à la Nation, cédez le pouvoir pacifiquement
- Par la Rédaction

- 15 oct.
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Un peu plus de 24 heures après l’élection présidentielle de 2025, la pression monte sur le régime de Yaoundé pour que les résultats soient conformes à la volonté du Peuple. Alors que les premières tendances remontent, l’avocat Me Akere Muna – un candidat allié à Bello Bouba Maïgari – a interpellé directement le Président sortant, Paul Biya. Dans une récente tribune, il exige le respect du verdict des urnes, tout en maintenant une courtoisie diplomatique.

Pour Akere Muna, il n’y a plus de place au doute. Dès l’entame de son message, il affirme avoir tiré ses conclusions des premières remontées de terrain : « Les bulletins ont été déposés. Au vu des tendances que j’observe, il est clair que le peuple camerounais a parlé d’une voix claire, retentissante et indéniable. »
Il estime que le Cameroun se trouve à un « moment historique, faisant écho à la promesse de 1992 », et se tient « au seuil d’une nouvelle aube ». Fort de cette conviction, il appelle toutes les institutions compétentes de la République à « honorer leur devoir sacré » et à « se conformer immédiatement au mandat du peuple ». Le verdict populaire est, selon l’opposant, le seul chemin à suivre.
Biya face à son « dernier cadeau historique »
Le message d’Akere Muna à l’endroit du président Paul Biya est empreint de respect mais non moins ferme. Il remercie le chef d’État pour sa longévité à la tête de la nation, tout en l’invitant à une sortie honorable : « Au Président sortant, nous nous adressons avec respect pour ses années de service : vous détenez désormais le pouvoir d’offrir un dernier cadeau historique à la nation. Assurez-vous que la volonté du peuple soit respectée. »
L’avocat souligne que l’héritage de Biya se jouera sur ce moment de transition, faisant écho au proverbe qui dit : « Il faut savoir s’arrêter avant que la rivière ne soit trop large. » Il a ainsi pressé le président sortant : « Nous vous exhortons à écouter la voix sans équivoque du peuple, à accepter les résultats des élections avec dignité, et cela signifie également que vous devez être prêt à céder le pouvoir pacifiquement. » Un tel acte, a-t-il conclu, « scellerait votre place dans l’histoire en tant que vrai patriote qui a priorisé l’unité nationale et les principes démocratiques par-dessus tout. »
L’opposant a enfin appelé ses concurrents à l’union pour « se tenir ensemble, au-delà de la compétition politique, pour guider notre nation vers l’avant pacifiquement ».
l faut noter que l’appel d’Akere Muna intervient dans un contexte de forte tension, suite à l’autoproclamation de victoire d’Issa Tchiroma Bakary, un autre candidat de l’opposition. Cet alignement de l’opposition, qui mise sur la pression morale et le respect des processus légaux, transforme l’attente des résultats officiels en un test de la maturité démocratique du Cameroun. La façon dont le gouvernement et le Conseil Constitutionnel gèreront cette pression et annonceront les chiffres est désormais l’enjeu principal qui déterminera la stabilité du pays dans les jours à venir.











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